Certains d’entre vous se demandent peut-être, pourquoi un essai de 4×4 sur AutomotivPress ? Et bien tout simplement parce que nous marchons au coup de cœur bien souvent, et ce Jimny, c’est définitivement un de nos coups de cœur de 2019 ! Et je vais même vous dire qu’au volant, c’est fun !
Passons donc au Suzuki Jimny nouvelle génération. Nouvelle génération car, en effet, cela fait presque 50 ans (en 2020) que l’on croise ses différentes versions sur nos routes. Avec cette longévité, il s’est d’ailleurs forgé une belle réputation en matière de tout-terrain. Il fait donc partie des classiques des montagnards.
InstaStar ou Star des chemins ?
Il faut reconnaître une chose sans précédent pour ce modèle, c’est le buzz qu’il a crée depuis son apparition au Mondial de l’Auto en 2018 (lire notre top/flop du Mondial de Paris ici). Il est clairement sortie de son public de baroudeurs.
Mais le choix du néo-rétro et des couleurs de la gamme n’y est sûrement pas anodine. A vous le jaune acidulé (Kinetic Yellow), le bleu électrique, le beige sable, bref plusieurs couleurs tendances qui ne font qu’augmenter le nombre de regards qui se pose sur lui. Suzuki chercherait-il à séduire une clientèle moins radicale dans son utilisation ? Peut-être.
Toujours est-il que son succès mondial ne se dément pas. A tel point qu’en France, il y a désormais un an d’attente pour se faire livrer le sien !
Petite taille, gros look
Avec ce nouveau Jimny, fini l’anonymat, avec ses couleurs flashy et son gros look de baroudeur, on roule différent et on l’assume. On retrouve les fondamentaux du genre, une ligne carrée, des surfaces planes, des vitres larges, un pare-brise droit, des élargisseurs d’ailes, et pour finir, chose rare désormais, la roue de secours externe posée sur le coffre !
Tous ces éléments lui donne des faux-airs de petite Jeep ou de petit Mercedes Classe G mais à l’échelle 2/3 !
Rustique dehors mais plus dedans
Lorsqu’on pensait Jimny, on pensait rusticité et efficacité tout-terrain. Et bien à présent dites-vous que le premier qualificatif n’est qu’une apparence.
En effet à l’intérieur malgré des rivets apparents, la tôle, nous ne sommes pas du tout dans un habitacle archaïque. On y retrouve un grand écran GPS tactile, le bluetooth, les alertes au franchissement de lignes, freinage automatique d’urgence, des prises USB et j’en passe… Tous les équipements modernes que l’on apprécie au quotidien.
Ajoutez à cela une finition plutôt bonne et aucun bruit de mobilier.
En route !
Passez ce tour du propriétaire, il me démange d’en prendre le volant. Bon je vais tuer le suspense tout de suite : je n’ai pas eu le temps de profiter de la boite courte, de ses angles d’attaques énormes (37° à l’avant, 49° à l’arrière) pour faire des croisements de pont et toutes ces belles choses dûes à une escapade tout-chemin.
Ce sera donc un ressenti routier, chose plus habituelle chez AutomotivPress. Oui comme vous le savez, le 4×4 n’est pas (encore) notre spécialité.
On ouvre la porte, plutôt légère, et on monte dans ce petit cube. Première chose qui frappe, c’est ce petit pare-brise tout droit et ce capot plat. Position haute, surfaces vitrées importantes, la prise en main se fait très facilement. Petit coup d’œil dans le rétroviseur, on aperçoit la roue de secours, on esquisse le sourire de l’enfant qui vient d’avoir une nouvelle Majorette.
On lance le nouveau petit moteur de 1.5l atmosphérique de 102ch. Ah, il produit un son plutôt sympa. La boite tire court et l’accélération est très honnête pour ce type de véhicule. On ne regrette pas l’absence de turbo, malgré le couple de 130nm à 4000 tr/min. Comme sa soeur Swift, on peut encore dire merci au faible poids de l’ensemble, 1100kg. Avec la boite plutôt courte, le niveau sonore devient assez élevé à haute vitesse, mais j’imagine que peu de gens vont traverser la France sur autoroute à son volant.
En toute honnêteté, j’étais plein de préjugés avant de prendre la route et je m’imaginais déjà devoir ralentir dans les courbes, à cause de suspensions trop molles et d’un centre de gravité trop haut. Ah les préjugés…
Il faut saluer le travail des ingénieurs de chez Suzuki, car il est loin d’être ridicule sur la route, avec un contrôle de caisse assez maîtrisé. Malgré son empattement riquiqui (on a l’impression d’avoir les pieds sur les roues avant et les fesses sur les roues arrières), il reste stable en virage. Dans les courbes sur petites routes, il digère bien les chocs sans dévier de sa trajectoire et ne donne pas l’impression que vous dépassez ses capacités. Bien entendu, on note une bonne plongée sur les freinages appuyés mais nous ne sommes pas dans un véhicule au velléité sportive. Surprenant vraiment.
Je ressens désormais une certaine frustration de ne pas avoir pu l’utiliser dans les conditions tout terrain pour lequel il a été prévu afin de vous livrer un avis complet, mais ce n’est que partie remise.
Pour conclure
En définitive, le ramage est à la hauteur du plumage. Le Jimny ne vend pas du rêve et oui, on s’amuse à son volant. En roulant, on a la banane. C’est un véhicule ludique aussi bien acheté par des infirmières qui ont besoin de rouler par tous les temps, que par les gens qui souhaitent s’amuser le week-end. Il est encore trop tôt pour parler d’une nouvelle clientèle, mais je suis sûr d’en voir débarquer dans les rues de nos villes tellement il est petit et facile à garer (je vous ai dit qu’il braquait dans un mouchoir de poches? ). Longue vie au Jimny et merci Suzuki d’injecter ces doses de fun dans votre gamme.
Merci à Suzuki France ainsi qu’au Groupe Bellamy pour cette belle journée.