Essai Jeep Avenger 1,2L Puretech hybride : l’héritage respecté ?
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Essai Jeep Avenger 1,2L Puretech hybride : l’héritage respecté ?

Jeep Avenger

Marque américaine mythique, Jeep a élargie son offre par le bas avec le petit Jeep Avenger. Apparu en premier avec le bloc électrique de 156 chevaux, le voici désormais motorisé par le nouveau 3 cylindres 1,2L Puretech micro-hybride de 100 ch. Nous avons pris le volant de cette nouvelle version qui entend séduire encore plus de client, grâce à sa polyvalence.

Jeep Avenger
Difficile de reconnaitre la base du Peugeot 2008, sous la robe du plus petit des modèles Jeep.

Depuis la fusion entre FCA (Fiat Chrysler Automotive) et PSA (Peugeot-Citroën), Jeep est l’une des marques moteurs du groupe. Le succès des SUVs n’y étant pas indifférent. Jeep connu et reconnu pour ses véhicules tout-terrain aux qualités hors pairs, se voit depuis 2023, avec un drôle de petit SUV traction. Oui, une Jeep (lire ici) deux roues motrices, tout fou le camp ma bonne dame ! Pire, pour les amateurs du genre, le Jeep Avenger repose sur la plateforme CMP du Peugeot 2008. Est-ce pour autant la débandade ? Spoiler, loin de là.

Alors, brisons le tabou tout de suite, le Jeep Avenger (lire ici) est un véhicule de conquête qui doit permettre d’attirer une nouvelle clientèle plutôt que les aficionados de la marque, qui aime leur baroudeur. Pour respecter l’histoire du constructeur, la Jeep Avenger va recevoir très bientôt une version plus aventurier avec la version hybride 4Xe (lire ici). Une nouvelle clientèle qui apprécie d’avantage le look que les capacités de franchissement dans la boue. Avec l’Avenger, le constructeur américain n’arrive pas en inconnu sur le segment B, car il existe déjà le Renegade, depuis 2014, mais le dernier né de la gamme, est le plus petit franchiseur de la marque.

Jeep Avenger

Passons au style, malgré sa base commune à tous les véhicules du groupe Stellantis, le Jeep Avenger est certainement celui qui s’offre le look le plus éloigné du 2008. Rien dans son style ou son allure ne laisse penser qu’il s’agit du cousin du petit SUV au lion. La face avant se reconnait comme une Jeep avec sa calandre mythique de sept ouvertures, ses feux rectangulaires sur deux étages et bien évidement son capot plat et ses protections en plastiques brut. Le profil, est massif avec des angles et des ailes galbés. On retrouve un montant C qui évoque un aileron de requin, élément qui le rapproche du Jeep Compass (ou d’une Audi A1). Le profil fait le lien avec une silhouette de 3 portes avec des poignées de porte qui intègre le montant des fenêtres. A l’arrière, le petit SUV reprend le style du Renegade avec ses feux qui adopte un dessin intérieur faisait écho à la jerricane d’essence de la Jeep Willys … ou au Renegade.

Le Jeep Avenger offre aussi un côté Easter Egg (Oeuf de Pâques – en anglais) avec des clins d’œil à la Willys. On retourne la face avant de la Willys dans la grille d’aération, sur l’une des branches des jantes, au centre des feux arrière, sur l’une des grilles de la planche de bord, une coccinelle sur le toit ou encore des motifs avec des références à d’anciennes gloires de la marque dans le coffre.

Jeep Avenger
Oui, l’Avenger est une traction mais un peu de boue ne lui fait pas peur, en attendant la version 4Xe.

A bord, le mobilier se fait moderne mais aussi à l’économie en retrouvant les boutons de la Fiat 600e ou encore du récent Alfa Romeo Junior (lire notre essai ici), l’assemblage est bon mais on aurait aimé des matériaux un peu plus valorisant. On note les nombreux rangements face au passager avant, dans les portières ou encore entre les places avant. L’interface de l’écran centrale est fluide et la connexion avec le smartphone ne souffre d’aucun défauts. La visibilité vers le compteur est bonne même si selon la position de conduite une partie de la jante du volant, cache la jauge à essence ou encore l’indicateur de puissance. L’interface de l’écran d’instrumentation est personnalisable avec différent menus très sobre et facilement lisible.

A l’arrière, les passagers auront de la place, malgré un format compact (4,08m de long seulement) avec des sièges creusés qui offre plus de confort que les sièges avant bien plus, ferme. D’ailleurs puisqu’on parle de confort, on ne peut pas passer à côté du fait que la voiture offre des sièges avant avec un bon maintien lombaire et des cuisses mais au détriment du confort. Les sièges sont raides, mais on y reviendront. Du côté du coffre, le volume est de 380L avec une tablette pour offrir plus de profondeur et ce malgré un seuil de chargement un peu haut mais avec une grande ouverture de coffre.

Jeep Avenger intérieur

Sur la route le Jeep Avenger hybride se montre vif. Si au démarrage le 3 cylindres vibrent, on sent moins cet impression une fois le moteur chaud. Le démarrage est d’ailleurs assez long, il faut rester appuyer sur le bouton “Start” avant que le moteur ne se lance. En ville, le Jeep fait des merveilles avec une combinaison thermique/électrique très présente lors de notre test. La voiture se montre à son aise avec une boite douce et agréable, même si des accoups se font parfois sentir. Les dos d’ânes sont une formalité avec une voiture s’adapte très bien à l’état du bitume. Les reprises sont un peu absente et il faut parfois un peu attendre que la boite se décide à hausser le rythme, malgré la présence d’un Turbo sur notre version.

Dès qu’on sort de la ville, le Jeep Avenger hybride se montre polyvalent acceptant sans soucis de sortir du tissu urbain. Le moteur se montre vaillant et ne démérite pas sur les routes de campagnes (merci le Turbo qui a du souffle). Le mode hybride prend le relais afin d’offrir des consommations raisonnables. Sur l’autoroute, le petit SUV n’a pas peur mais il faudra oublier le mode “Normal” ou “Eco” et activer le mode “Sport” pour avoir toutes la cavalerie pour réaliser les dépassements sans problème. Durant l’essai nous avons relevé des consommations respectables allant de 4,8L en ville à 7,0L sur autoroute avec un jolie 5,4L sur départemental. Si le Puretech offre une plage polyvalent, on ne peut pas en dire autant de la boite automatique BVR6, qui a littéralement la flemme dès qu’on sort de la ville et qui demande un petit délai d’environ 2 secondes avant d’agir. Enfin dans le chapitre des choses qui fâchent, si la boite est un sujet de discussion, nous avons remarqué que la voiture a un certain appétit avec la climatisation, sur le même trajet nous avons relevé des données qui varie du simple au double. Par exemple, sur autoroute sans la clim, la voiture tourne aux environs de 6,0-6,2L mais une fois la clim activer, la conso tutoie les 7,0L. C’est beaucoup pour un si petit véhicule.

Jeep Avenger
Correctement assemblé, on regrette les nombreuses provenant des autres productions du groupe Stellantis et la sellerie mériterait d’être plus moelleuse

Revenons enfin à la partie concernant le confort à bord. En ville, les sièges maintiennent bien et se montre agréable, malheureusement avec une conduite plus dynamique les sièges vous rappelons avec un certain souvenir la seconde classe des TGV ou des bus. Si la route devient sinueuse, un rendez-vous chez un chiropracteur est conseillé. Là où les sièges font véritablement des merveilles, c’est sur l’autoroute. On sera à son aise et on avalera les kilomètres sans avoir mal au dos.

Le Jeep Avenger hybride est très agréable à conduire, dynamique et économique. Ayant beaucoup de qualité, le Jeep doit aussi faire face à certains choix économique qui ne paraissent un peu risible comme les touches “Peugeot” pour le drive mode, le frein à main ou encore le bouton “Start” (des touches qu’on retrouve aussi chez Fiat/Alfa Romeo et Lancia). Le bloc Puretech à chaine et non plus à bain d’huile se montre à la hauteur de la voiture. Loin de l’héritage respectif de la marque, l’Avenger se pose comme une alternative crédible aux citadines classiques avec un look de petit baroudeur. Il conviendra donc à une famille qui souhaite un petit SUV qui offre autant de service qu’une bonne vieille citadine. Le Jeep Avenger hybride n’est donc pas à ignorer si vous êtes à la recherche d’une voiture polyvalente, spacieuse et qui a un joli blason sur le bout de son capot.

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