Du moteur, du châssis, des freins
Avec la F-Type, Jaguar revient dans le segments des voitures de sport dont ses principales concurrentes sont les Aston Martin Vantage Cabriolet, Ferrari California, Porsche 911 Cabriolet, etc… L’auto profite d’un châssis aluminium ce qui ne l’empêche pas d’afficher 1600 kg pour la V6 S et 65 kg de plus pour la V8 S. Mais au volant, cela ne se ressent pas trop, la F-type étant agile voir vive dans les changements de direction rapide au lever de pied lors des transferts d’appuis, bien aidée par des réglages châssis et de trains roulants efficaces. Que ce soit avec le V6 S de 380 cv ou le V8 S de 495 cv, en mode automatique ou en manuel avec palettes au volant, la conduite reste dynamique et très homogène en terme de confort/sportivité. Tous les réglages sont paramétrables via l’interface tactile au tableau de bord avec plusieurs modes de conduite. Le châssis est très équilibré avec une répartition des masses à 50% AV 50% AR, les 2 moteurs sont extrêmement communicatifs et ne demandent qu’à être cravachés et surtout ça freine, même très bien.
Bref, vous l’aurez compris, tous les ingrédients sont réunis pour emmener l’auto très vite.
V8 plus que V6 et du son, encore du son !
Nous avons commencé par le 3.0L V6 S et déjà les performances sont très satisfaisantes par rapport à la concurrence. Le moteur est assez linéaire jusqu’à 3000 tr/min pour s’exprimer pleinement au delà. Il ne faut pas hésiter à prendre les tours pour profiter pleinement du son des échappements et des vocalises plus aiguës à l’approche de la zone rouge.
Le 5.0L V8 S donne un caractère complétement différent à la F-Type, ce côté dragster à l’américaine avec un bloc qui pousse beaucoup plus fort que le V6 S et cela dès les plus bas régimes. Il cogne comme tout bon V8 dont les maintenons ne sont pas décalés, à l’inverse du V8 Ferrari au son si cristallin et aigu. Le V8 Jaguar déborde d’énergie, souple à souhait et vous arrache du tarmac à la vitesse d’un avion. C’est totalement jouissif et rouler décapoté en F-Type est un bonheur qui devrait être remboursé par la Sécu !
Même si nous avons trouvé la version V6 S plus homogène et moins “Show Off”, notre coup de cœur va à la version V8 S et son tempérament totalement fougueux et extraverti.
Boite de vitesses pilotée 8 rapports à 25 programmes
L’ensemble boite de vitesse/transmission mérite un article à part entière tant il y a de possibilités de paramétrer la F-Type. Les 25 programmes sont disponibles au conducteur par sélection sur l’écran tactile. En version automatique, les 8 rapports passent en douceur et le Kick Down ; rétrogradage ; est toujours neutre même sous la pluie avec le V8 de 495 cv. Merci au mode pluie ! En fonctionnement manuel, l’utilisation des palettes est aisée et la rapidité de la boite ne soulève d’aucune critique.
C’est un régal de solliciter le V8 à la volée… tout pour perdre les points de son permis.
Intérieur confortable et sportif
L’intérieur est digne des produits de la marque et nous avons apprécié les sièges baquets en cuir qui se révèlent à la fois confortable tout en maintenant bien le corps. Calé, la position de conduite est bonne même pour les grands gabarits. L’espace intérieur reste réduit pour ce roadster mais c’est la loi du genre. Le cuir très présent et les placages carbone ou alu rendent un excellent finis, nous avons d’ailleurs trouvé la finition améliorée par rapport aux exemplaires de pré-série présentés au Mondial de Paris 2012.
Prestations très concurrentielles
A 100 000 euro, le 0 à 100 abattu en 4,1 sec et une VMax de 300 km/h, la F-Type offre un ensemble de prestations très concurrentielles et comme la Type E en son temps, un rapport prix/performance est très compétitif.
Assurément, le succès grandement mérité de cet été… En attendant une version V8 R de 550 cv avec la motorisation de la XKR-S, disponible avec le futur Coupé F-Type ?
Photo crédit @ Geoffray Chantelot
Spécifications techniques : http://www.jaguar.com/fr/fr/ftype/specifications