Essai contact Alpine A290 : Des émotions sans le son ?…
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Essai contact Alpine A290 : Des émotions sans le son ?…

Premier modèle du futur Dream Garage Alpine, l’A290 arrive dans les concessions pour permettre au clients potentiels de se faire une idée : à quoi ressemble la philosophie des nouveaux modèles Alpine, 100% Electrique ? Cette première rencontre dans la vraie vie et ce court galop d’essai à son volant nous apporteront quelques éléments de réponse.

Début décembre, Alpine lançait la “Blue week” pour fêter le début de la campagne d’essais de l’A290 dans les concessions. Aussi, nous ne nous sommes pas fait prier pour aller découvrir cette bombinette made in Dieppe à l’Alpine Store de Limoges. L’hiver arrive à grand pas et l’atmosphère est bien fraîche en cet après-midi mais l’on peut déjà profiter des jolies lumières de fin de journée ! Un soleil déclinant qui met en valeurs les lignes de cette A290 GT bleu Alpine trônant devant l’Alpine store.

Style extérieur : R5 Turbo, es-tu là ?

Commençons par le style extérieur. Aucun suspense, je suis fan ! Déjà conquis lorsque nous avions assisté à la présentation officiel de l’Alpine A290 en marge des 24h du Mans (lire ici), cette nouvelle rencontre confirme le charisme de cette citadine Alpine. La filiation avec la Renault 5 E-Tech (lire ici) est indéniable, mais l’A290 ajoute une grosse dose de sportivité et d’agressivité à grand renfort de rappels au passé. Les feux de jours en hommage aux longues portées des versions de rallye, le dessin sur les portes arrières, les voies élargies rappellent sans détour la R5 Turbo – dont Renault décline une version de série électrique R5 Turbo 3E… Si, si, mais c’est une autre histoire ! Ajoutez à cela un parechoc avant très travaillé avec ses motifs en flocons de neige, un diffuseur arrière proéminent ainsi que d’épais bas de caisse muni d’un fin liseré bleu pour asseoir la ligne, l’ensemble est vraiment réussi.

Le seul bémol vient de la garde au sol un peu haute. Les roues de 19 pouces surmontées d’extensions d’ailes noires lui confère un air de mini-SUV qui, si il est dans l’ère du temps, ne colle pas complètement à l’idée que l’on se fait d’une sportive. Les temps changent ma brave dame !

Le hasard a voulu que nous croisions un ex-propriétaire de R5 Alpine Turbo. Très enthousiaste concernant le style, ce quinquagénaire était ravi de retrouver des détails lui rappelant son amour de jeunesse. Alpine joue la carte néo-rétro et ça fonctionne très bien !

Intérieur chic et sport !

Il est temps de s’installer à bord. Comme on pouvait s’y attendre, nous sommes assis un peu plus haut que souhaité même le siège abaissé au maximum. L’intérieur en tissu bleu profond avec ses très nombreuses surpiqures flatte l’œil et l’on apprécie le faible nombre de pièces en plastique brut. Côté sellerie, un logo Alpine brodé dans le dos, les renforts latéraux sur les dossiers comme sur l’assise devraient offrir un bon maintien. La console centrale évoque l’A110 avec les 3 modes D/N/R ainsi que le frein à main.

Deux écrans s’occuperont de donner l’ensemble des informations aux occupants mais nous aurons tout loisir de nous attarder sur les fonctionnalité de l’info divertissement lors d’un essai plus long.

En route !

Il est maintenant temps de se mettre en route et découvrir les sensations que nous procurent l’Alpine A290 en mouvement. Appui sur le bouton Start et … rien ! Quoi de plus normal pour une voiture électrique me diriez vous avec raison. Cela tranche néanmoins fortement avec la mise en route de l’A110 dans le showroom quelques minutes plus tôt qui apportait son lot d’émotion dès les premiers instants.

La boucle d’essai d’une quinzaine de kilomètres autour de Limoges nous emmène sur une petite section étroite et sinueuse. Sur le papier c’est le terrain de jeu idéal de cette bombinette. Au premier virage négocié de manière un peu dynamique, on se retrouve presque arrêté avant la corde : la conjonction appui ferme sur la pédale + force de régénération au maximum surprend ! Pourtant c’est idéal dans la circulation classique pour adopter une conduite “one pedal”. Finalement, ce sera avec juste un cran de régénération que nous trouverons un équilibre plus proche du frein moteur thermique. Rapidement bridé par la circulation, nous aurons juste eu le temps d’apprécier un train avant incisif et rivé au sol malgré les faibles température et la chaussée humide.

Les Michelin Pilot Sport S5 – dans une version spécifique à cette Alpine A290 – sont une référence dans le domaine. L’amortissement est ferme mais loin d’être cassant, plutôt bien adapté à un usage quotidien/polyvalent. Notre version d’essai GT est équipée du “petit” moteur de 180ch offrant des mises en vitesse convaincantes, le couple instantanée du moteur électrique faisant toujours son petit effet. Le bouton rouge OVertake – équivalent à un appui pied au plancher – idéalement placé sur le volant délivre le couple/puissance maxi d’un simple appui du pouce. Une fonction plutôt réservée à une utilisation fun en ligne droite, une accélération progressive tant que les roues sont braquées semblant préférable !

En ville ou lors de notre bref passage sur autoroute, on retrouve la douceur et le silence de fonctionnement propres aux véhicules électriques.

Premières impressions ? Nouvelle ère…

Alors, que retenir de cette première prise de contact ? Conscient des limites liées aux conditions d’essai, notre principal objectif était de confirmer ou infirmer une peur fort répandue parmi les passionnés d’automobile : il n’y a pas d’émotion sans son ! Comprendre sans le bruit / la mélodie d’un moteur thermique. A ce titre, nous avons été déçus d’apprendre que notre modèle d’essai était dépourvu de l’Alpine Drive Sound. Cette option à 900€ – combinée avec le système audio Devialet 9 haut parleurs – diffuse un son basé sur l’acoustique des moteurs électriques dans l’habitacle.

Alors forcément, côté mélodie, on est resté sur notre faim. Du coup, en conduite dynamique … nous avons manqué de repère. Pas de son, pas de boite de vitesse, on en revient finalement à l’essentiel : frein/accélérateur/volant. Le plaisir et les émotions viendraient ils donc essentiellement de la recherche d’une belle trajectoire, d’un pilotage fin et efficace à rythme soutenu ?

© Yannick Brossard / DPPI

Ma voiture plaisir est un Opel Speedster (lire ici), un roadster youngtimer spartiate véritable usine à sensation. Aussi, j’avoue avoir été un perturbé, décontenancé par l’expérience que propose cette Alpine A290, moderne et électrique. Et s’il fallait simplement oublier ces anciens réflexes, ne pas essayer de retrouver ces émotions de conduite mais plutôt se laisser porter par cette nouvelle façon d’appréhender l’automobile sportive ? C’est certainement le pari d’Alpine qui vise à attirer une nouvelle clientèle avec un style évocateur d’un glorieux passé avant de les convaincre avec une expérience de conduite inédite. Hâte de pouvoir découvrir cela lors d’un essai au long court !

Merci à l’Alpine Store Limoges pour cette opportunité et leur disponibilité.

Crédit photos : Sylvain Bonato / Aventures-Automobiles.fr & Alpine cars

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2 commentaires

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  • Je ne serais pas si définitif concernant la conduite sans un essai plus abouti et surtout l’option Alpine Sound mais clairement c’est un tout autre univers. Mieux/moins bien, ça dépendra de ce qu’on cherche

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