Essai Classic : Volkswagen Golf R VII
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Essai Classic : Volkswagen Golf R VII

La Volkswagen Golf R de Jean fête cette année ses 10 ans. Et son fils un dixième de cet âge. Avec le lit parapluie, la poussette et le paquet de couches, la question de passer à un véhicule plus grand se pose avec de plus en plus d’insistance. « Philippe, tu ne veux pas essayer la Golf avant qu’elle ne parte ? ». Moi, les Golf…Ce n’est pas ma tasse de thé, mais bon, je n’allais pas faire de la peine à un copain.

Les Golf et moi

Quels sont réellement les reproches que je fais aux Golf ? En premier lieu, ce ne sont pas des…Peugeot. Mais Attention, je ne parle là que des versions sportives. GTi pour commencer, R par extension. Forcément, j’ai été biberonné aux voitures du lion, et quand il s’agit de GTi, la guerre faisait rage dans mes jeunes années entre la Golf et la 205, la 309 et la 306. D’un côté la rigueur allemande, tant dans la construction que dans le comportement. De l’autre, la…Disons poésie latine. Une qualité de finition plus aléatoire mais un comportement plus vif, plus joueur (qui a dit trop joueur ?). Puis au fil des générations, la Golf a développé son côté bourgeois au détriment du sport pur et dur.

De mon côté je n’avais pas pris le volant d’une Golf avant les années 2010. Mon aversion était de fait totalement subjective, mais pas moins assumée pour autant. A l’aube des années 2010 j’ai eu l’occasion d’acquérir pour le compte de mon beau-frère une Golf GTi de troisième génération. Pas la meilleure selon les journalistes mais c’était une bonne affaire. Lors du convoyage de l’auto entre Paris et Rouen, j’ai découvert une voiture très agréable. Performante, confortable, saine. Tiens, ce n’est finalement pas si mal une Golf ?! Hors de question cependant de renier des années de mauvaise foi.

Puis vient la proposition de Jean. Sa Golf cela fait 7 ans que je la vois dans la résidence. Et que je l’entends aussi. Car s’il y a bien quelque chose qui la différencie des autres Golf dans le coin, c’est la sonorité de son moteur. Rauque, pleine, suggestive. Ajouter à cela le très beau bleu Lapiz, presque aussi mythique que le bleu Miami de la Peugeot 309 GTi16 (mauvaise fois, deux points).

Golf R, septième génération, 10 ans après.

Deuxième génération à porter le patronyme « R », la Golf 7 gagne 28ch par rapport à la précédente. Culminant à 300ch, équipée de 4 roues motrices, la Golf R promet sur le papier d’être performante. Avec sa finition soignée, le confort se prévoit aussi de haut niveau. Bref, la Golf R est faite pour concilier les deux mondes : sport et confort. Un compromis idéal sur le papier.

En 2025 le contrat est-il toujours d’actualité ?

La Golf de Jean présente toujours bien. La peinture est belle, les jantes en bon état et l’intérieur n’a pas pris trop de rides. En toute honnêteté c’est un peu triste. Pas de grincements, de vibrations, de commandes hors service…Franchement à quoi bon avoir une voiture de 10 ans si c’est pour se priver de ces petits rossignols qui font le plaisir des voitures un peu anciennes (mauvaise foi : trois points).

Et pourtant, la Golf est le daily de Jean. Bientôt 100 000km. Malgré cela l’intérieur est comme neuf. Si le bon état du levier de vitesse n’est pas si étonnant (boite DSG), celui du volant et des sièges confirme la bonne…Que dis-je, l’excellente qualité de fabrication.

Côté confort, la Golf R est toujours d’actualité. Ferme sans être cassante, la suspension est tout à fait acceptable pour une utilisation quotidienne. Avec la boite DSG la Golf est aussi à l’aise en ville que sur les axes plus roulants. Clairement, le côté polyvalent de la Volkswagen est confirmé.

Et le sport dans tout ça ?

Il est temps d’emmener la Golf de Jean dans mes petites routes de prédilection. Sera-t-elle capable d’apporter un peu de plaisir au-delà du sérieux ?

La première réponse arrive dès qu’on met le pied dedans. Le moteur a bien gardé ses 300 chevaux, l’accélération est franche et reste d’actualité par rapport des GTi ou assimilées bien plus récentes. La boite participe bien à ces sensations en se montrant pertinente dans ses changements de rapports et sa rapidité d’exécution.

Une fois les lignes droites avalées, la Golf ne se désunit pas. Tant en entrée de virage qu’en sortie, le 4motion fait bien son travail. Pas de sous-virage excessif et une puissance qui passe parfaitement au sol. Bien entendu je n’ai pas poussé la voiture aux limites (de mes capacités s’entend), je tiens à garder des relations de bon voisinage et il parait que casser la voiture d’un copain n’est pas conseillé.

Mais malgré cela, Jean me laisse quand même jouer un peu et c’est avec plaisir que l’adopte un rythme soutenu.

La Golf R est donc capable de tenir un rythme sportif, mais elle n’est pas joueuse pour autant. Performante, dynamique, sûre, il ne faut pas lui demander ce pourquoi elle n’est pas faite : la danse.  Sérieuse et efficace en toutes circonstances, la Golf R reste sympa à conduire, mais ne vous donne jamais envie de faire l’andouille. Il faut rester propre.

Golf VII R en 2025 : bon plan ?

Eh bien, cela dépend. Vous cherchez une voiture sympa pour le week-end ? Une voiture à tendance sportive qui saura vous apporter des moments de plaisir intense et qui vous valorisera à la hauteur de l’implication que vous aurez à son volant ? Quitte pour cela à faire quelques concessions sur le côté pratique, la fiabilité ou la qualité de construction ? Alors passez votre chemin.

Mais si vous cherchez une voiture polyvalente qui saura vous apporter du plaisir en conduire dynamique à l’occasion. Une voiture qui sera à la fois performante, fiable, facile à utiliser, avec un look sympa mais pas excessivement ostentatoire, alors oui. Dans ce cas la Golf VII R est un excellent choix.

Conclusion

La Golf R VII de Jean a 10 ans. Et pourtant, malgré une utilisation au quotidien elle semble presque sortie de concession. A son volant j’ai pris du plaisir je dois l’avouer. Un plaisir différent de celui que l’on peut ressentir au volant d’une sportive plus exclusive et extrême. Mais un plaisir réel malgré tout. Est-ce que cela ouvre mes chakras au point d’envisager un jour d’en acquérir une ? Pas vraiment. La Golf n’est toujours pas ma tasse de thé. Trop parfaite, sérieuse. Puis je ne vais pas renier des décennies de mauvaise foi (ça ferait trop plaisir à @NHoonited en plus). Mais au moins l’ai révisé mon jugement : la Golf R est une excellente auto et peut apporter du plaisir à son conducteur.

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