Essai Audi A3 Sportback S Line TFSI 150 : ma CHÈRE berline !
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Essai Audi A3 Sportback S Line TFSI 150 : ma CHÈRE berline !

Audi A3

Bientôt trente ans que l’Audi A3 a posé ses roues sur nos routes. Dérivant d’une certaine Volkswagen Golf, la compacte premium a convaincu aussi bien les amateurs du genre que la concurrence. BMW, Mercedes-Benz ou encore Volvo ont rejoint Audi sur le segment C. Si on l’a longtemps connue en 3 portes, la Sportback est apparue « seulement » en 2004, bien qu’une version 5 portes existait dès 1999. En 2024, la 4ème générations continue son bonhomme de chemin et nous avons pris le volant d’une des versions les plus appréciés : l’Audi A3 Sportback S Line TFSI 150.

L’Audi A3 se renouvelle avec beaucoup de discrétion habituelle chez Audi. On retrouve toujours le dessin typique de la marque germanique avec sa calandre Single Frame et ses feux en forme de L inversé. Le dessin global de la compacte se remarque par son dessin fait de lignes qui musclent son design. Le profil n’a pas bougé d’un iota depuis 2004 avec son vitrage proche d’un break. L’arrière n’évolue pas non plus avec ses feux qui se rapprochent de ceux de l’avant. La finition extérieure S Line apporte une présentation sportive. On retrouve une calandre avec un motif spécifique fait d’un plastique brut qui ne valorise hélas pas la compacte. Les rétroviseurs reçoivent des coques en carbone, disponibles en option à 780 €, ainsi qu’un pack Noir Plus qui supprime les chromes contre 840 €. L’Audi A3 reçoit aussi un très joli bleu Ascari métallisé à 900 €. L’un des éléments qui évolue le plus sans que cela ne se voit reste son logo : les anneaux sont toujours là, mais bénéficient désormais d’un traitement flatdesign, autrement dit « à plat », pris dans un masque en plastique… brut.

Audi A3

À bord, l’A3 Sportback reçoit en option des sièges S Line recouverts d’alcantara et de surpiqures rouges, du plus bel effet. Après une période plus ou moins agitée, pendant laquelle la qualité perçue a fortement chuté, signalons qu’Audi a enfin compris la leçon (ou du moins écouté les critiques). On a là une nouvelle finition soignée, des assemblages plus fins et des matériaux de plus haute qualité. Même si certains éléments dénotent encore ⏤ typiquement, les buses d’aération en plastiques dur. Pour le reste, la présentation est flatteuse avec un dessin moderne. Les sièges se montrent ergonomiques avec un excellent maintien aux cuisses et aux lombaires. Les passagers à l’arrière bénéficieront d’un espace suffisant pour voyager, avec des rangements et l’accès à la climatisation. Le volume du coffre est correct pour le gabarit avec 380 L et jusqu’à 1 200 L banquette rabattue. Si tout paraît flatteur, certains éléments déconcertent pour une voiture qui se veut premium. Cela passe par le toit panoramique ouvrant facturé 1 400 € avec un rideau occultant… manuel. L’ouverture et la fermeture du coffre… manuelles, aussi. Des détails qui ne gênent bien entendu pas au quotidien mais qui font tâche pour du voiture de ce standing.

Audi A3
LA véritable nouveauté réside dans l’adoption des nouveaux anneaux façon flat design

Heureusement, l’Allemande passe par une technologie flatteuse avec un affichage tête-haute paramétrable très facilement, l’accès à des commandes physiques et des raccourcis eux aussi physiques. La qualité des écrans est au rendez-vous. Malheureusement, certaines fonctionnalités réclament un passage par la case option. Au niveau du compteur d’instrumentation, trop d’informations rendent la lecture un peu hasardeuse. On note des éléments pas forcément nécessaires voire parfois inutiles. Pour voir la consommation en carburant, l’affichage inclut le véhicule et l’affichage de la vitesse passe par une jauge très épaisse qui n’est pas très visible. Heureusement, on peut compter sur l’affichage tête-haute.

Sur la route, l’Audi A3 Sportback brille par une grande polyvalence à faire pâlir un SUV. L’avantage d’une berline est d’offrir un centre de gravité plus bas et une masse plus légère que ledit SUV. Homogène, l’Audi est loin d’être une voiture à sensation mais elle correspond à toutes les attentes d’une majorité de conductrices et de conducteurs. L’A3 adopte un moteur 4 cylindres micro-hybride de 150 chevaux. Certes, la compacte n’offrira pas de conduite en 100 % électrique, mais le système permettra de réduire de manière drastique les consommations en carburant. En ville et sur autoroute, la berline est inamovible avec une boîte S Tronic qui tient ses promesses et n’offre aucun à-coups. Sur petites routes, la voiture est agréable à mener mais dès que l’on accélère un peu le rythme, l’A3 nous ramène vite à la réalité en chassant du train arrière, même avec le mode Dynamic. Côté modes de conduite, l’Audi A3 en offre plusieurs : Confort, Dynamic, Efficiency et Individual.

Audi A3
La qualité de finition est en nette progrès et la présentation est flatteuse

On préféra les deux premiers modes ⏤ nous n’avons pas eu le temps de personnaliser le mode Individual ⏤, tandis que le mode Efficiency s’adaptera à une conduite coulée sur autoroute voire en ville. L’Audi A3 Sportback tient toutes ses promesses et nous bluffe par sa consommations très faibles. En effet, l’Allemande n’a pas très soif avec une consommation mixte de seulement 5,7 L sur notre parcours. En ville, la berline réclame 6 L aux 100, et la consommation tombe sur autoroute à 5 L pour 100 kilomètres, sans même faire de l’éco-conduite.

L’Audi A3 se montre ainsi agréable, bien finie et à la hauteur de son blason. Toutefois, un héritage bien germanique ne change pas : l’addition est salée ! Notre version démarre en effet à 43 030 €, montant auquel il faut rajouter 14 380 € d’options pour une facture totale de 57 410 €. De ce fait, y a-t-il encore un intérêt à s’offrir ce type de carrosserie en perte de vitesse ? On serait tentés de répondre affirmativement, car cela correspond au prix d’un SUV qui n’a pas la même consommation ni le même agrément. La berline n’a probablement pas dit son dernier mot et l’Audi A3 Sportback nous le prouve encore une fois.

 

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GllmP

1 commentaire

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  • Près de 60k€ une A3 bleue avec un moteur de 150 chevaux. Gloups…
    La prochaine A3 s’appellera A4 a priori, sans doute pour mieux positionner un modèle qui subit la cannibalisation de ses ventes par les “petits” SUV.

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