Pour sa 45ème édition, le Club des 3A, organisateur historique d’Époqu’Auto (lire ici), a une nouvelle fois augmenté la surface d’exposition du salon : +10% de plus en 2024 par rapport à l’année dernière. Avec 88 000 m2, le salon du véhicule de collection lyonnais ne cesse de croitre répondant ainsi à la forte demande des exposants et l’augmentation du nombre de visiteurs en 2023. Pour cette année 2024, 95 000 visiteurs sont attendus à Lyon Eurexpo pendant ces trois jours. Le programme s’annonce de qualité avec 10 plateaux incontournables : les youngtimers dédiés au japonaises, l’exposition Matra, les plateaux Autodiva consacré aux Formules 3 des années 60’s/70’s et Elf, les années rallye de Citroën avec Guy Frequelin, la Ford Mustang, les marques MG, Bertone et Hotchkiss !
Youngtimers et Japon
Sur 350 m2, Époqu’Auto 2024 proposera un tour d’horizon de l’industrie automobile nippone en se déclinant en plusieurs tableaux. Le premier sera consacré aux Kei cars, petites voitures citadines, régies par une convention très précise et des cylindrés parfaitement encadrées. 5 voitures présentes : AutoZam AZ1 M2-1015 (1994), Tommy Kaira (1997) surnommée l’Élise japonaise, Honda Beat (1994), Daihatsu Copen (2010) et Nissan Figaro (1991).
Un deuxième espace sera dédié à un focus Mazda avec 3 voitures : le sport-prototype Mazda 787B vainqueur aux 24 Heures du Mans en 1991 (lire ici et là aussi), la très rare série limitée Mazda MX-5 Le Mans (commémorant la victoire mancelle) et une Mazda RX7 (1991) dotée de son typique moteur rotatif, architecture ayant gagné au Mans avec la 787B.
Le troisième espace concernera des modèles à dominante sportive ou luxueuse : Honda NSX Spider 1996), Subaru SVX (1999), Toyota Century V12 (2005), Honda S2000 (2003), Toyota Supra Biturbo Mk4 (1999), Mitsubishi 3000 GT Biturbo (1999), Honda Civic EK9 (1999), Lexus LS Mk1 (1994) et Mazda RX7 FD35 (2002).
A noter que les organisateurs du salon ont décidé de réserver 150 places de parking (P4) aux yougtimers japonaises. Tous les propriétaires de voitures Japonaises de plus de 20 ans peuvent participer en contactant en amont le Club Japan Days co-organisateur de cette opération qui présentera 3 voitures (Hall 7) : Nissan Skyline 2000 GT « Hakozuka » (1972) et une très rare Toyota Sports 800 (1967).
Du sport auto à Époqu’Auto 2024
Pour fêter le soixantième anniversaire de Matra, marque d’ingénierie résolument disruptive, Époqu’auto 2024 a imaginé un plateau regroupant 17 modèles emblématiques. Cette exposition permettra également de soufler les 40 bougies de l’Espace, premier monospace de l’histoire. Comme au Mondial de l’Auto Paris 2024 (lire ici), les organisateurs du salon présenteront un plateau divisé en trois grandes parties :
- La compétition avec les Formule 3 MS1 (1965), Formule 1 MS80 championne du monde avec Jackie Stewart (1969), sport proto MS670 (1972-1974) championne du monde d’endurance et vainqueur des 24 heures du Mans à plusieurs reprises avec Henri Pescarolo et Gérard Labrousse, les moteurs V12 (1982) et V6 Turbo de Formule 1 (1981) écarté par Renault au profit de son propre V6 Turbo.
- Les prototypes M25 (voiture d’accélération très légère, 1989) et M72 (2000)
- Les voitures de série avec 12 modèles dont : Jet 6, 530, Bagheera, Murena, Rancho, Espace, Avantime…
Autodiva, dirigé par Gérard Gamand, met à l’honneur, cette année, la Formule 3 : « Tout simplement parce que de 1964 à 1970, tous les grands pilotes de F1 sont passés par là. C’était une formidable école de pilotage. Ces courses étaient organisées sur tous les grands circuits européens, de Monza à Zandvoort, en passant par Brands Hatch, Magny-Cours, Hockenheim, Silverstone… Et on retrouvait régulièrement au départ une trentaine de voitures en peloton. », explique-t-il. Ainsi, Jackie Stewart, Emerson Fittipaldi, Niki Lauda et James Hunt, qui totalisent 9 titres de champion du monde de Formule 1, sont tous passés par la Formule 3.
Et en France, les Beltoise, Pescarolo, Cevert, Jaussaud et tant d’autres furent des animateurs infatigables de cette catégorie. 12 voitures qui ont fait les belles heures de la F3 ont été rentenu. Des monoplaces légères, sans appuis aérodynamiques, qui demandaient une très grande finesse de pilotage pour être performantes : McNamara Mk3B (1970) ex-Niki Lauda, Martini MW3 (1969) ex-Jacques Laffite, Alpine A330 (1967) ex-Patrick Depailler, Tecno F3 (1967) ex-Jean-Pierre Jaussaud, Brabham BT18 (1966), Lotus 41 (1966), Merlyn Mk14A (1969), Pygmée MDB12 (1969), De Sanctis (1969), March 703 (1970), Chevron B17 (1970), Crosslé 17F (1970).
Après deux expositions consacrées à Patrick Depailler puis François Cevert, Elf revient avec avec une thématique transversale : « Elf, la fabrique des champions », où comment pendant une trentaine d’années Elf a été le partenaire majeur des filières de détection et de formation des pilotes français, mais aussi étrangers (Alain Prost, Damon Hill, Didier Pironi, Jacques Laffite, Patrick Depailler, Jean Pierre Jabouille, Olivier Panis, Jean Todt, Christian Horner…).
Elf exposera 4 voitures emblématiques : Martini MK15 (voiture de l’école de pilotage Elf/Winfield), Alpine A366 (1972) ex-Patrick Tambay, Formule 3 Ralt RT 31 (1987) ex-Éric Comas, Formule 1 Williams FW15c (1993) ex-Alain Prost.
Dans le Hall 3 sur 400 m2, le plateau rallye d’Époqu’Auto 2024 a retenu pour thème principal cette année la période durant laquelle Guy Fréquelin a été directeur de la compétition de Citroën. Le plateau s’ouvrira notamment sur six ZX Rallye Raid ayant participé au Paris – Dakar et au Paris – Moscou (Ari Vatanen/Dakar 1991, Pierre Lartigue/Paris – Moscou – Pékin 1992/Dakar 1994/Granada – Dakar 1995/Baja Espana 1997, Philippe Wambergue (Granada – Dakar 1996).
Pour compléter cette première exposition, un espace Kidz Cars sera aménagé. Il permettra de découvrir une voiture de 1999 pilotée par Philippe Bugalski, ainsi que la Saxo Kidz avec laquelle Sébastien Loeb a obtenu son premier titre mondial en junior en 2001, et enfin la série des WRC pilotées par Sébastien Loeb, avec la Xsara 2003 et la C4 WRC 2007.
Également 4 voitures pilotées par Guy Fréquelin, durant sa carrière : Renault 8 Gordini (1968), Ford GRAC MT14 Cosworth (championnat 1973), Talbot Lotus (deuxième du championnat en 1981, avec Jean Todt comme copilote), Opel Manta 400 Rothman (1977) et Peugeot 205T16 Dakar (1989).
De Ford à MG en passant par Bertone et Hochtkiss
Pour les 60 ans de la Ford Mustang (plus de 10 millions de véhicules vendus dans le monde), 11 modèles seront présentés à l’entrée du salon place des Lumières et dans la galerie 4, avec en vedette la Mustang rendue célèbre par le film Bullitt, avec Steve MacQueen (lire ici) : Fastback (1968), Cabriolet (1964), Shelby GT 350 (1966 et 1969), Hachtback (1977), Sportroof (1973), Boss 302 (1969), Fox Cab (1986), Coupé L.A. 180 (1965).
Pour le centenaire de MG (Morris Garage), une quarantaine de modèle retraceront les grandes heures de la marque anglaise (Hall 5). Outre les célèbres TC, TF, A et B, des MG confidentielles et méconnues seront également exposées à Époqu’auto 2024.
Réputé pour ses cabriolets sportifs deux places, MG peut revendiquer une production beaucoup plus riche, dans laquelle des berlines sportives et de superbes coupés se sont distingués. L’esprit de la petite voiture sportive anglaise a été créé par Cécil Kimber, entré en 1921 chez Morris Garage, la concession Morris d’Oxford. A l’époque, la marque Morris fondée par William Robert Morris, a une notoriété bien assise. Cecil Kimber devient très vite le chef des ventes, puis dès 1922, à 34 ans, le directeur général de la concession. Il a l’idée de proposer à ses clients des Morris modifiées plus sportives et attrayantes, baptisées MG (les initiales de la concession).
Dès 1923, il commence à améliorer la Morris Cowley. La première MG de course Old Number One sera basée en 1925 sur une Morris Cowley à moteur Hotchkiss. C’est le début de l’histoire à succès de MG, un des plus mythiques constructeurs britanniques. Les modèles sportifs se succèdent, depuis la Midget et la Magnette des années 30, en passant par Les séries T, pour aboutir au succès planétaire de la MG B, produite à 521 243 ex. jusqu’à la confidentielle MG ZT 260 (2005) équipée du V8 4,6L de 260 ch de la Ford Mustang (717 ex.).
Parmi les modèles exposés, à noter ceux-ci : MG B GT V8 (1985), MG TF 160 VR (2005), MG YT (1948), MG Maestro 2.0 EFI (1990), MG ZR 160 (2004), MG ZS 180 (2005), MG X Power SVR (2005), MG Type C GTS Sebring (1970), MG Coupé Jacques Coune (1964), MG Metro 6R4 Groupe B (1985), MG Arnolt cabrio. (1953), MG Midget…
La production du carrossier Bertone, carrossier de génie célèbre pour ses lignes révolutionnaires (notamment durant les années Marcelo Gandini), est considérée en Italie comme composante du patrimoine national. Ce sont 24 modèles qui seront présentés à Époqu’auto 2024, d’Alfa Romeo à Porsche, en passant par BMW, Citroën, Fiat, Lancia… : Alfa Romeo Giulia SS (1963), 2600 Sprint (1964), Montréal (1967) et Bella (1999), Lamborghini Miura (1967) et Countach (1987), Autobianchi Runabout (1969), Fiat Dino coupé (1970) et Barchetta (2007), Citroën GS Camargue (1972) et BB 4CT Zabrus (1984), Lancia Stratos (1975) et Kayak (1995), Chevrolet Camarro (1984), Porsche 911 Karisma (1994), Opel Calibra Slalom (1996) et Filo (2001), BMW Z7 Birusa (2003), Cadillac Villa (2005), Lotus Emotion (1991), Bertone Blitz (1992) et Slim (2000), Chrysler Shake (1970), NSU Trapeze (1973) !
Ses modèles, répondant au slogan de la marque « La voiture du juste milieu », s’adressant à une bourgeoisie aisée en quête d’élégance simple, alliaient robustesse, confort et discrétion, Hotchkiss a marqué l’histoire automobile française pendant un demi-siècle. 19 modèles seront exposés (Hall 7), produits entre 1912 et 1961, des voitures de tourisme aux véhicules militaires avec des modèles rares : Hotchkiss 686 GS3 Megève (1939), Hotchkiss Monceau carrosserie Chapron (1954), chenillette amphibie Hotchkiss Castor HB40 ayant participés aux expéditions polaires de Paul Emile Victor.
Source et crédit photos @ Époqu’auto, Wheelsage