Du 4 au 6 novembre prochain, à Eurexpo, le Salon Epoqu’Auto 2022 fête l’automobile et la moto de collection. Cette année, Lancia et Ford sont à l’honneur ainsi que les marques françaises disparues. Egalement, le sport automobile avec trois plateaux dédiés au rallye avec une vingtaine de voitures, du circuit F2 et l’endurance, ainsi que le stand d’Autodiva dédié à AGS. Du côté des « youngtimers », ce sont les roadsters et cabriolets qui seront sous les feux des projecteurs.
Après une édition 2021 placée sous le signe du renouveau, au lendemain d’une année 2020 marquée par l’annulation du salon, l’organisateur d’Epoqu’Auto 2022, le Club des 3A , réaffirme son ambition. La surface d’exposition s’agrandit de 10 000 m², avec un hall supplémentaire, portant le nombre de m2 à 80 000. Epoqu’Auto (lire ici), qui a accueilli 82 000 visiteurs en 2021 (+18% vs 2019 !), vise une augmentation de sa fréquentation, avec plus de 800 exposants, clubs et professionnels.
Rallye
Ce 1er plateau d’Epoqu’Auto 2022 dédié au rallye sera l’occasion de découvrir des voitures de course aux palmarès impressionnants. Au menu de ce plateau Rallye , voici les véhicules exposés :
Alpine : A110 Gr 5 (JC Andruet) 1971
BMW : 2002 TI Gr2 (1969), 2800 CS
Citroën : Saxo Super 1600 (2001), Xsara WRC Monte Carlo (2003 ), C4 WRC version terre (2010), DS 21 Rallye Monte Carlo (1966),
Ford : Capri RS 2600, Escort Cosworth (1993)
Lancia : Stratos, 037 Martini, Fluvia 1300 HF, Fulvia Munari, Delta Integrale et S4 Gr. B
Peugeot : 205 turbo 16
Porsche : 356
Renault : R5 turbo 2 (1984)
Autodiva
Gérard Gamand a choisi cette année de braquer les projecteurs sur la marque française AGS (Automobiles Gonfaronnaises Sportives). « Ce sera la première rétrospective consacrée à cette marque qui a été créée en 1969 par Henry Julien, un garagiste varois », précise-t-il.
Bien qu’AGS ait mis un terme à son aventure en 1991, l’écurie sudiste a laissé une trace indélébile dans la mémoire des passionnés. « De la Formule Renault à la Formule 1, où elle roula de 1987 à 1991, avec des pilotes comme l’Italien Ivan Capelli, le Lyonnais Pascal Fabre, Philippe Streiff, Yannick Dalmas, AGS a écrit l’une des histoires les plus étonnantes de la F1. Une formidable aventure déjà exceptionnelle à l’époque, mais qui n’est plus du tout envisageable aujourd’hui », affirme Gérard Gamand. « Les moyens financiers nécessaires pour jouer dans la cour des meilleurs sont tels, qu’on ne peut plus les mobiliser en partant d’un petit garage à Gonfaron ». Un parcours exceptionnel, donc, que le fondateur racontera avec une douzaine de voitures, allant de la F1 à la Formule Renault en passant par la F2 :
– 2 AGS JH14 et JH141B Formule Renault Europe de 1975 et 1976
– 4 AGS JH15B à JH19 Formule 2 de 1978 à 1983
– 3 AGS JH23 à JH25B Formule 1 de 1988 à 1991
Ford… en vedette
Ford France, Ford Angleterre, Ford Allemagne et, enfin, Ford Europe. Un véritable voyage à travers le temps et la « révolution » de cette marque emblématique se poursuivra jusqu’au plateau Ford Performance et Véhicules Utilitaires. Véritable légende industrielle outre-Atlantique, Ford a aussi écrit quelques-unes des plus belles pages de l’histoire automobile européenne. C’est ce que les organisateurs d’Epoqu’Auto 2022 ont choisi de présenter : le plateau populaire de cette 43ème édition se focalise donc sur la production européenne avec plus de 60 véhicules présentés. Une richesse due au fait que la marque ait proposé pendant très longtemps des modèles distincts en France, en Allemagne et au Royaume-Uni avant de fusionner les gammes sous la dénomination Ford Europe en 1967.
– Les sportives et compétition : McLaren M7-F1 moteur Ford Cosworth de 1968, Ford Escort dont 3 RS, Ford Capri MK1 Gr 2 et Capri RS2600 MK1 Tour de France de 1976, Ford Cortina Lotus MK2 de 1968 ainsi que la Mustang du film « Un homme et une femme, 40 ans après » et la Ford GT 40 MK1 de 1966 rappel des victoire du constructeur américain aux 24h du Mans.
– Les françaises : Vedette coupé (1950), Comète Monte Carlo (1955), Ford T (1912), Ford A Roadster (1932),
– Les allemandes : P6 12M Coupé (1970), Taunus Transit (1962), P2 17M De Luxe (1959), Taunus Buckel (1939),
– Les anglaises : Consul Coupé CAPRI (1963), Zodiac MK3 (1961), Cortina TC Mk3 (1972), Cortina MK2 1600 E (1968),
– L’Europe : Granada Ghia V6 2.6L (1976), Escort 1100 MK1 (1973), Capri Cabriolet Villard (1973), Cortina TC MK3 (1972),
– Les utilitaires : Ford T en camionnette de 1926 et une Anglia Break (1964) Taunus Transit (1962).
Lancia en prestige
Cette 43ème édition met l’histoire et l’élégance à l’honneur, avec la marque italienne Lancia mise an valeur sur l’affiche d’Epoqu’Auto 2022 par la Studio Harcourt avec la Lancia Aurélia B20 GT. Dans l’histoire de l’automobile mondiale, il est des noms magiques, associés dès la fin du siècle dernier à la fantastique aventure de l’automobile. Lancia est de ceux-là, recordman du plus grand nombre de victoires et de titres remportés en championnat du monde des Rallyes. C’est notamment la Lancia Delta Intégrale qui marque les esprits en étant sacrée six fois consécutivement entre 1987 et 1992.
Lancia est également célèbre pour ses routières musclées et élégantes qui ont su séduire tous les amoureux de conduite sportive. De nombreuses personnalités se laissaient volontiers photographier dans les voitures de sport de luxe de la marque.
C’est en 1922 que Lancia lance la première voiture au monde à structure autoporteuse et à roues avant indépendantes : la Lambda marque une étape décisive dans l’histoire de l’automobile. C’est un succès mondial : la voiture est fabriquées à 13 000 exemplaires. En 1937, Vincenzo Lancia s’éteint, en léguant un autre chef-d’œuvre : l’Aprilia, à bloc-moteur en aluminium à chemises rapportées en fonte, carrosserie aérodynamique et roues avant et arrière indépendante. L’après-guerre est marqué d’abord par l’Aurélia qui se couvre de gloire en compétition puis par l’inoubliable Appia, mais surtout c’est la Flavia, première Lancia à traction avant, qui marque un tournant décisif pour la marque.
30 voitures de la marque seront exposées dont :
– Astura Cabriolet, Théta, Aprilia Cabriolet, Artena berline, Augusta Cab. Gangloff, Aurelia B24 S convertible, Aurelia B20 et B20 Michelin, Beta HPE Volumex, Flaminia Berline/Coupé GT/Sport, Flavia Sport et Coupé, Fulvia Berline et Sport, Gamma Coupé, Thema Série 1, Thésis, Lambda série 7, Lambda 1000 Miglia, Stratos, Fulvia Coupé 1300 HF, Delta S4 Martini, Delta Intégrale Martini, 037 Martini…
Marques historiques françaises
De Bugatti à Salmson, en passant par Avions Voisin, Delahaye, Delage, Hotchkiss, Facel Vega, Panhard & Levassor, Talbot et Hispano Suiza… autant de sagas légendaires du savoir-faire industriel français, dont quelques-uns de leurs modèles les plus mythiques, seront présentés. Toutes ces marques ont brillé de mille feux avant-guerre avant de disparaître, ou de changer d’orientation, en abandonnant la construction automobile. Epoqu’Auto 2022 les remet à l’honneur pour cette 43ème édition.
Au total, 20 voitures seront installées entre le dôme d’Eurexpo et le Hall 7, dont une majorité de voitures découvertes, de magnifiques cabriolets :
– Avions Voisin Type C03 Carrosserie Torpédo – 1922, Type C11 Carrosserie Sulky – 1927,
– Bugatti Type 57 Carrosserie Coach Ventoux – 1937, Bugatti Type 30 Carrosserie Lavocat et Marsaud – 1925,
– Delahaye 135 MS Cabriolet Carrosserie Köng – 1951, 235 GL Cabriolet – Carrosserie Chapron – 1953,
– Delage Type D6 Cabriolet – 1932, Type D8-120 Cabriolet Carrosserie Chapron – 1937,
– Facel Vega Facel III – 1963, Facel Vega Facel II Type HK2 – 1963, Facel Vega Excellence Type EX1 – 1960,
– Hispano Suiza J12 Carrosserie Franay – 1937,
– Hotchkiss 617 Cabriolet Carrosserie Hossegor – 1935, Hotchkiss 864 Biarritz – 1938,
– Panhard & Levassor Type A P2D – 1892, 6CS – Spécial Type X73 – Carrosserie cabriolet Ganglof – 1936,
– Salmson Cycle Car VAL 3 série 5 en carrosserie sport – 1925, 2300 S Cabriolet – Carrosserie Chapron – 1955,
– Talbot T23 Cabriolet Carrosserie Chapron – 1939, DC Sport – Carrosserie Torpedo skiff – 1924
Youngtimers
Ce sera à nouveau une des attractions d’Epoqu’Auto 2022. Après s’être penchés sur les berlines et les breaks sportifs, les organisateurs ont choisi cette fois de faire un focus sur les cabriolets et roadsters. Objets de tous les fantasmes dès que les beaux jours reviennent, ces véhicules ont de tout temps été déclinés par les constructeurs. Pour illustrer cet engouement, le Club des 3A a sélectionné huit véhicules :
– Alfa Roméo Spider 916 : 1998
– Austin Mini Cabriolet : 1993
– BMW Z3 M : 1997
– Fiat barchetta : 1999
– Ferrari 355 Spyder : 1996
– Honda S2000 : 2000
– Mazda MX-5 : 1999
– Peugeot 306 Cabriolet : 1999
– Porsche 944 Cabriolet : 1990
ELF
Partenaire de référence d’Epoqu’Auto depuis quelques années, la marque ELF (qui signifierait Essences et Lubrifiants de France sans certitude) développe notamment une gamme de lubrifiant destinée aux véhicules historiques. Présente cette année encore sur le salon, elle va proposer un plateau consacré à son implication dans le sport automobile.
Pour raconter cette histoire, ELF a décidé de braquer les projecteurs sur Patrick Depailler, un des pilotes emblématiques de la marque, dont il a porté les couleurs pratiquement tout au long de sa carrière. L’Alpine F3 de ses débuts, tout d’abord, sur laquelle il a couru le Grand Prix de Monaco en 1970, puis la F2 March 742 BMW avec laquelle il a été champion d’Europe en 1974. Enfin, ELF proposera l’Alpine A443 avec laquelle il a couru Le Mans en 1978, en compagnie de Jean-Pierre Jabouille. Cette voiture, qui sort très rarement du Musée Renault, avait été contrainte à l’abandon après une casse moteur, alors qu’elle avait passé 16 heures en tête de la course.
Une quatrième voiture sera également sur le stand ELF : une Alpine GT4, qui participe au championnat d’Europe sous les couleurs de LS Groupe et ELF.
A voir également les plateaux des motos et utilitaires Berliet, ainsi que les nombreux clubs de marques et les marchands de pièces d’occasion.
Source Epoqu’Auto .