Après l’annulation de nombreuses manifestations automobiles ces derniers mois, Epoqu’Auto sera le seul grand événement consacré aux véhicules anciens en 2021 dans l’hexagone. Une forme de responsabilité que les organisateurs du salon ont parfaitement prise en considération, en constituant un plateau toujours aussi intéressant que varié. De Simca, qui sera la grande vedette de cette édition avec les 70ème et 60ème anniversaires de l’Aronde et de la Simca 1000, à la première rétrospective européenne de Tricyclecars, en passant par la légende Bentley et par tous les partenaires traditionnels du salon, Epoqu’Auto sera plus enthousiasmant que jamais avec une nouveauté cette année : le Rétro d’Or !
En cette période de pandémie, pour assurer la sécurité de tous, les masques seront obligatoires dans les allées d’Eurepxo et les pass sanitaires seront demandés à l’entrée pour tous les visiteurs. Afin de fluidifier les accès au salon, les équipes Eurexpo s’appuieront sur le dispositif mis en place avec succès lors des salons importants du mois de septembre, à savoir le déploiement d’installations matérielles et d’effectifs supplémentaires dédiés aux contrôles Vigipirates et des pass sanitaires. Des tests antigéniques pourront être réalisés sur place avant d’entrer sur le salon 20 minutes plus tard, si le résultat du test le permet. Les craintes des organisateurs ayant été levées, aucune jauge ne sera par ailleurs imposée dans les halls d’Eurexpo. Les visiteurs dans une ambiance toujours aussi conviviale.
Cette année, c’est sur le podium installé sous le Dôme que sera organisée la remise du Rétro d’Or, samedi 6 novembre en fin d’après-midi. Remporté en 2020 par François Allain, ce trophée récompense le meilleur présentateur d’émissions automobiles à la télévision.
AutoDiva
Pour cette 42e édition d’Époqu’Auto, AutoDiva expose des voitures de course ayant roulé sur les plus grands circuit (Monoplaces et Protos) appartenant à des pilotes ou des collectionneurs régionaux. « Comme je suis moi-même lyonnais, j’ai eu l’idée de réunir ces passionnés sous l’appellation « Spirit of Lyon – Historic Racing », précise Gérard Gamand à la tête d’AutoDiva, le magazine de l’histoire de la course automobile. La Formule 2 G.R.D 272 essayée dans le dernier n°49 d’AutoDiva sera présente.
Bentley
Après Maserati en 2019, c’est au tour de Bentley d’investir le plateau prestige. Une première sur Époqu’Auto, qui permettra de présenter sur environ 500 m² de surface d’exposition quelques-unes des plus belles voitures de l’histoire. Bentley, véritable légende de l’industrie automobile britannique, a su proposer pendant un siècle des sportives aux lignes envoutantes. Parmi elles, seront visibles à Epoqu’Auto les Bentley 3 litres sport (1924) la plus ancienne voiture vainqueur des 24 heures du Mans connue à ce jour, Bentley Super Sport 4 ½ litres (1925), Bentley Speed Six (1926), Bentley 3L Barker (1928), Bentley 8 litres (1932), Bentley 3,5 Derby Carrosserie Salmon & Sons (1937), Bentley Mark VI Cabriolet carrossé par Abott (1949), Bentley Type R (1953), Bentley Continental Park Ward (1957), Bentley Mulsanne Turbo LWB (1983), Bentley Continental SC Mulliner (1991), Bentley Speed 8 (2003)…
Simca
Créée en 1934 par Henri-Théodore Pigozzi, la Société Industrielle de Mécanique et de Carrosserie Automobile (Simca) evient rapidement une marque populaire et accessible. Simca c’est avant tout une affaire d’affection, un souvenir qui remonte à l’enfance. Simca c’est la voiture populaire par essence. Dans toutes les familles, il y avait toujours un proche, qui était propriétaire d’une Simca : un père, un oncle, un grand-père, un grand frère… De Fiat à Ford puis Chrysler et Peugeot, c’est 50 ans d’histoire et de patrimoine automobile que l’on doit à Simca. Ainsi, l’Aronde fête cette année son 70ème anniversaire, et la Simca 1000 soufflera quant à elle ses 60 bougies.
Le plateau Simca, qui totalise près de 70 véhicules, se dessinera en trois parties :
- un plateau principal consacré à la production qui couvrira toutes les époques, de la Simca-Fiat 6cv à la la Simca Cinq en passant par la Simca-Fiat 11cv ou encore la Samba, avec 32 véhicules,
- un plateau rare dans le dôme, avec une dizaine de véhicules, parmi lesquels on trouvera des exemplaires uniques et exceptionnels, comme la Simca 8 Césure, une P60 Bacalan ou encore une P60 Station Wagon australienne, seule exemplaire connu en France. Elles côtoieront une Matra Simca 670, rappelant la collaboration entre les deux constructeurs et les victoires au Mans en 1972, 1973 et 1974, avec trois pilotes de légende Pescarolo, Hill et Larousse. Une Talbot Sunbeam Lotus Proto complétera ce plateau.
- la galerie accueillera les autos plus sportives, à commencer par la gamme complète des Simca 1000, de la Rallye à la Rallye 3 en passant par la 1000 Basty. Seront également présentée Bagheera, Murena, CG dont une rare barquette CG 548 ainsi que des autos plus luxueuses comme la Simca 8 Sport ou le cabriolet Week-End.
- des utilitaires comme Aronde 90 A Chatelaine Gendarmerie, l’Aronde 90 A Intendante, le VF2, les Camions Cargo, Marmon, UNIC Court…
Tricyclecars
Le troisième plateau principal, totalement inédit autour des Tricyclecars. Méconnus, si ce n’est des spécialistes, ces véhicules majoritairement portés par deux roues à l’avant et une seule à l’arrière constituent incontestablement l’une des attractions majeures de cette 42ème édition d’Époqu’Auto. Car jamais auparavant, les Tricyclecars n’avaient été mis en valeur à ce point lors d’une manifestation de cette ampleur.
Les Tricyclecars, dont le nom suffit à résumer la particularité, ont essentiellement vu le jour en Europe et aux États-Unis entre 1910 et la fin des années 30. Au-delà de leurs trois roues, ces véhicules se distinguent par leur cylindrée, puisqu’ils ne doivent pas dépasser plus de 1100 cm3, et par leur poids, impérativement inférieur à 350 kilos. Construire un véhicule à trois roues seulement permet d’alléger considérablement l’engin, ceci dispensant non seulement du poids d’une quatrième roue, mais surtout de l’ensemble du pont arrière, le rendant économique à la construction et à l’achat. Ils sont soumis en France à un régime juridique et fiscal spécifique particulièrement avantageux dans l’entre deux-guerres, après la loi de finances du 30 juillet 1920.
Ces atouts favorisent l’éclosion de très nombreux petits constructeurs, qui produisent en peu d’exemplaires ces véhicules à deux places. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, cependant, le développement de petites voitures populaires par les grands constructeurs automobiles met un terme quasi définitif à la production de Tricyclecars.
Parmi la quarantaine de Tricyclecars attendus, seront présents deux Darmont du service course de la firme sauvés in extremis de l’usine avant qu’elle ne soit ferraillée après la seconde guerre, un Sandford Grand Sport modèle réduit construit dans l’usine et exposé au salon 1928, l’unique survivant Villard de livraison des épiceries Félix Potin, un Morgan Super Sport exposé au salon de Londres 1933, un Morgan avec un rare moteur MAG à 8 soupapes et une série de Tricyclecars de constructions artisanales retraçant cette période faste où tout était permis en terme de conception.
Youngtimers
Après les coupés 4 places lors de l’édition précédente, le plateau Youngtimers sera consacré cette année aux breaks sportifs, produits entre 1990 et 2000, en Europe et Japon : Audi A4 V6 2,5L quattro, BMW E46 Alpina, Honda Aerodeck, Jaguar X-type break, MG V8 présérie avec moteur de Ford Mustang, Saab 9-5 Turbo,Subaru Impreza (lire notre essai ici de la version WRX), Alfa Romeo Sportwagon GTA V6.
Fondation Berliet
Epoqu’Auto ne serait pas cet évènement du véhicule de collection sans la Fondation Berliet qui pour cette 42ème édition propose un plateau dédié à l’histoire des véhicules de services municipaux. La Fondation Berliet a choisi de présenter six pièces emblématiques, produites par six marques françaises, d’Époqu’Auto de 1921 à 1950 : le CBA « sécurité ou sauvetage terrestre » Berliet (1919), la Balayeuse Laffly Type 2 (1921), l’Autopompe Incendie Rochet-Schneider (1921), le Chasse-neige Latil TL 4×4 (1924), l’Arroseuse-balayeuse de Dion-Bouton Type K (1926) et le Panhard K185 incendie (1952).
FFVE
La Fédération Française des Véhicules d’Époque sera présente et mettra en lumière le personnel soignant avec un plateau dédié aux véhicules de santé, six ambulances d’époque emblématiques : une Ford T de 1914, l’Estafette ambulance de l’usine de Flins, une ambulance Break PL17 rarissime, une Simca Marly, une Citroën ID19 1962 et un Peugeot J7 Pompier. La FFVE a par ailleurs prévu sur ce salon la mise en place d’ateliers thématiques ainsi qu’un dispositif nouveau dédié aux réglages du véhicule d’époque.
Vente aux enchères
La traditionnelle vente aux enchères d’Époqu’Auto se tiendra le dimanche 7 novembre, à 14h, sous l’autorité du commissaire-priseur Jean-Pierre Osenat, avec un choix très éclectique de véhicules proposés à la vente.
Source CP Epoqu’Auto