Désormais, chaque salon de véhicules d’époque se doit de célébrer l’anniversaire d’un constructeur. Cette année, à Epoqu’Auto Lyon, deux marques ont soufflé leurs bougies. Facel Vega fête ses 60 ans ainsi que la Ford Mustang qui rentrent dans le rang des quinquagénaires. Savourons ces deux gâteaux.
En 1954, Jean Daninos créa la marque Facel Vega après une riche collaboration avec Citroën. Grâce à une bonne maîtrise du façonnage de l’aluminium, il travaille pour Panhard et construira 45 000 carrosseries de Dyna. Fort de cette expérience, Monsieur Daninos souhaite s’appuyer sur la disparation de grands carrossiers français tels que Delahaye, Talbot et Bugatti. Il reste persuadé que le marché du véhicule de luxe prendra une place prépondérante en France.
Au salon de Paris 1954 le premier modèle est présenté. La Vega coupé élégant et luxueux est propulsée par un V8 Chrysler de 4 527 cm3. Plusieurs évolutions vont lui succéder. La Facelia qui concurrencera le marché italien et surtout le coupé HK 500 considéré comme le plus beau coupé de l’automobile. En 1963, après la présentation de la Facel 3, l’automobile d’exception française rentre dans son rang. Jean Daninos aura produit 3000 véhicules mais fermera définitivement les portes de ses ateliers en ne réussissant pas à trouver un équilibre financier.
La Ford Mustang plus récente de 10 ans laisse encore souffler le rêve américain. Lee Iacocca a souhaité donner une nouvelle approche technique afin de séduire la nouvelle génération américaine lassée par les grosses berlines. Ligne sportive, puissance associée à un prix de vente attractif, séduira les jeunes issues du baby boom.
En 1964, 24 000 commandes sont passées. Après 12 mois de commercialisation, plus de 410 000 sont vendues. En 1966, Ford atteint le million. 6 cylindres en ligne, V8 de divers cylindrées, le client a le choix. En ce qui concerne la carrosserie : coupé, cabriolet, rencontre un succès indéniable.
Le marketing de Ford s’appuie sur des productions cinématographique afin de promouvoir la Mustang. Souvenons-nous de “un homme et une femme”, “Bullitt” et “le gendarme de Saint Tropez”. A ce jour, la Mustang reste intemporelle.
Le coup de cœur de la rédaction est dédié à la Delahaye 175. Son millésime de 1950 est doté d’un moteur de 4.5 litres qui développe 200 chevaux. En 1951, elle remporte le Rallye de Monte Carlo grâce à Jean Trevoux associé à Roger Crouetto.
Personnage exotique, Jean Trevoux décide de l’exporter au Mexique afin de participer à la course Panamera. Faute de pneumatiques adaptés et après de multiples crevaisons, l’équipage doit se résoudre à l’abandon. Cette magnifique robe bleue nuit se retrouve quelques année plus tard abandonnée au fond d’un couvent dans la banlieue de Mexico.
Le propriétaire actuel la retrouve quelques années plus tard. La voiture est restée dans son jus. Benoît Carrier envisage une réflexion totale du moteur dans les mois qui viennent. 51 modèles ont été alors construits.
Il y aurait tant à dire sur cette édition d’Epoqu’Auto, si ce n’est que que le salon lyonnais commence sérieusement à concurrencer Retromobile à Paris par la qualité des véhicules, clubs et stands exposés. Voici un aperçu en quelques photos…
Crédit photos @ Joris Clerc et Quentin Decorps
Bravo Joris 😉