Eifel Rallye Festival 2024 : Trois Spéciales au programme pour ce 3ème jour
Eifel Rally Festival Historique

Eifel Rallye Festival 2024 : Trois Spéciales au programme pour ce 3ème jour

Le soleil radieux des deux derniers jours a cédé la place à une grisaille incertaine, typique de la région de l’Eifel. La pluie semble inévitable, mais reste à savoir laquelle des trois spéciales de l’Eifel Rallye Festival 2024, du jour sera la première à en être arrosée. Ce samedi, le tracé revient sur des classiques bien établis des éditions précédentes, avec la spéciale de Mantaloch et la boucle de Lehwald. La spéciale de Uessbachtal est la seule nouveauté de cette année. Chaque spéciale sera parcourue deux fois dans la journée, offrant ainsi aux participants et aux spectateurs de quoi prolonger le plaisir.

La spéciale de Mantaloch, autrefois inscrite au programme du rallye Oberehe dans les années 1990, n’a rien perdu de son attrait. Elle ouvre les étapes de ce samedi. Peu après le départ, près du village de Brück, nous sommes installés dans une carrière qui a donné son nom à cette spéciale. “Loch” signifie “trou” en allemand, et c’est ici, sur ce chemin de gravier, que les voitures s’élancent aujourd’hui.

L’Audi peut compter sur son système Quattro, révolutionnaire à l’époque, pour se sortir facilement des graviers.

Plus loin, un virage à 90° couvert de gravier offre un terrain de jeu idéal pour les pilotes de Ford Escort.

Beaucoup moins amusant avec une Fiat Uno Turbo, surtout lorsque le virage à gauche devient un virage à droite après l’avoir raté.

Retour sur le chemin de terre où les Ford sont dans leur élément.

Certes plus anciennes, les Lancia n’en sont pas moins ridicules sur ce passage technique.

Il est temps de rejoindre un spot que j’avais particulièrement apprécié en 2019 : la ZP 9 de Lehwald. Considérée comme l’une des meilleures spéciales du rallye, ce parcours de 14,29 kilomètres offre un mélange parfait de terrains. Il débute sur une route départementale rapide et large, puis plonge sur des chemins de terre étroits et accidentés. Deux sections en terre de bonne qualité ajoutent encore de la diversité. Le tout se termine par le célèbre point de vue des spectateurs, la Lehwald Arena. C’est ici que je me place pour ce premier passage.

Depuis la zone spectateur en dévers, formant des gradins naturels — d’où le nom d’Arena — tous les spectateurs bénéficient d’une vue dégagée sur un double gauche serré et en dévers. Ensuite, le parcours tourne à droite, avec une bosse avant de passer sous l’autoroute. Chaque passage offre son propre spectacle : qu’ils soient en glisse, sur trois roues, ou en coupant dans l’herbe, les pilotes donnent tout pour produire du spectacle.

 

D’autant plus que la pluie arrive !

Au rythme de grosses averses, la trajectoire se salit de plus en plus, jusqu’à ne devenir bientôt qu’un épais mélange de boue et de terre.

Pour finir cette journée, je me rends au départ de la spéciale de Uessbachtal. L’armada d’Audi Quattro est là, et je suis persuadé que si vous tendez l’oreille, vous entendrez le cinq cylindre turbo iconique s’élancer dans la spéciale.

Revoici les Ford Escort MKI et MKII et une nouvelle, une RS200.

Qui n’a jamais rêvé d’une Lancia Stratos ? Même cinquante ans après son apogée, l’icône italienne continue d’incarner la passion pour les belles mécaniques.

Le copilote de cette Lancia Delta revoit les premières notes.

Tandis que les participants suivants se greffent à la queue.

En regardant les compilations de rallye, vous vous demandez probablement pourquoi les R5 Turbo semblent si difficiles à maîtriser. La puissance et la position centrale arrière du quatre cylindres rendent cette voiture particulièrement joueuse à l’arrière et imprévisible, avec une tendance au survirage lorsque l’on s’y attend le moins. Alors évidemment, quand on s’appelle Jean Ragnotti, ça se voit moins.

Retour à Daun pour le passage sous l’arche finale.

Les voitures émergent de la dernière spéciale de la journée dans des conditions absolument dantesques. Les trombes d’eau de l’après-midi ont métamorphosé la terre en boue liquide, salissant généreusement les autos. Les photos sont à découvrir dans l’article dédié aux paddocks de Daun de l’Eifel Rallye Festival 2024.

Textes et photos Matthieu Bourgeois (https://www.instagram.com/thecarspots/)

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