L’Eifel Rallye Festival fait son grand retour en 2024 ! C’est avec une immense excitation que je retrouve cet événement emblématique, ma dernière couverture remontant à 2019. Niché au cœur de la pittoresque région de l’Eifel en Allemagne, ce festival est un véritable paradis pour les passionnés de rallyes et les amateurs de véhicules historiques de compétition. Chaque année, un nouveau thème célèbre l’héritage du rallye, offrant un spectacle époustouflant de voitures classiques qui ont marqué l’histoire des sports mécaniques. Jour 1 : Photo et Shakedown.
Retour à l’Eifel Rallye Festival : un voyage dans le passé des rallyes VHC
Cette année, le thème est « Rallye Cars A > Z », avec la promesse d’un plateau exceptionnel couvrant toutes les époques du rallye, incluant désormais les véhicules Super2000 et WRC, malgré les défis techniques pour les maintenir en état de marche. Grâce à cela, le plateau est encore plus large, couvrant entièrement la période des années 1960 à nos jours. Avec quatre-vingt-quinze types de véhicules différents issus de trente marques automobiles et cent soixante voitures au total, l’organisation a une fois de plus présenté un éventail unique de voitures qui ont façonné l’histoire du rallye.
Comme le veut la tradition, le rallye débute le jeudi par une photo de groupe, avant que les choses sérieuses ne commencent avec le shakedown.
En plein cœur des paysages verdoyants de l’Eifel, le festival attire chaque année des milliers de visiteurs, venus contempler des modèles légendaires du passé, tels que l’emblématique Subaru Impreza S5 WRC de Colin McRae.
Dans le même esprit, la mythique Mitsubishi Lancer Evo 6 Gr. A de Tommi Mäkinen est également de la partie. Il est assez rare de voir ces voitures en action, trop anciennes pour les rallyes modernes, mais encore trop récentes pour les rallyes VHC. Profitons donc pleinement de cette occasion unique !
Lancia, une marque emblématique des rallyes, était particulièrement bien représentée avec pas moins de 16 voitures au rendez-vous ! Stratos, Beta Coupé, Beta Montecarlo, 037 E2, Delta S4, Delta Integrale – toute l’histoire de la domination Lancia en rallye était réunie pour le plus grand plaisir des passionnés.
La petite BMW 2002 semble minuscule aux côtés de la redoutable Delta S4 Gr. B.
Autre engagée en Groupe B à l’époque, une rare MG Metro 6R4.
Les derniers participants arrivent sur la piste de l’aérodrome de Daun pour la photo officielle.
Cela me laisse juste le temps de vous présenter l’une des pépites de cette douzième édition : l’authentique Porsche 953 Dakar, avec laquelle Jacky Ickx et Claude Brasseur ont terminé à la 6ᵉ place du Paris-Dakar en 1984.
Les plus connaisseurs parmi vous l’auront reconnue : la Toyota 222D Gr. S était de la partie ! En 1987, face aux dangers du Groupe B, la FIA avait envisagé le Groupe S, une nouvelle catégorie visant à limiter la puissance des moteurs à 300 chevaux et ne nécessitant que 10 exemplaires de production. Trois constructeurs ont alors travaillé sur de nouvelles voitures pour ce groupe, prêts à lancer le Groupe S. Cependant, la fin prématurée du Groupe B a entraîné l’abandon du projet, et la FIA a décidé de ne pas poursuivre le Groupe S. Ainsi, l’Audi Groupe S Prototype, la Lancia ECV et la Toyota 222D ont été mises à l’écart dans les réserves des constructeurs, certains prétendant même ne jamais avoir développé ces véhicules. Si l’Audi avait été révélée lors de l’Eifel Rallye Festival en 2016, c’est avec un grand plaisir que nous revoyons aujourd’hui la Toyota 222D participer à cet événement.
Grand départ au Shakedown !
Depuis ma dernière visite en 2019 (lire ici), le shakedown a changé d’emplacement et se déroule désormais sur une partie de la spéciale de Kelberger. Avec ses 5,8 kilomètres de longueur et 97 % d’asphalte, cette spéciale d’essai permet aux participants de s’entraîner et d’ajuster leurs réglages en effectuant plusieurs passages.
Il ne fait aucun doute que le spot incontournable du shakedown est ce passage en gravier après une épingle. Ce secteur surprend certains concurrents, qui ne s’attendaient pas à une adhérence aussi faible.
Cette première journée se termine donc sur une note prometteuse, avec peu de roulage mais l’occasion d’admirer l’ensemble du plateau sur l’aérodrome, offrant des images splendides. Ne manquez pas la suite de l’événement ici, avec les photos de la SuperStage (lire ici), que j’avais pour habitude d’élire comme la meilleure journée du rallye…
Textes et photos Matthieu Bourgeois (https://www.instagram.com/thecarspots/)
