Voici la voiture la plus dingue du Salon de New York, qui a ouvert ses portes aujourd’hui, la Dodge Challenger Demon. A l’heure des “autos-autonomes-électriques” ou autres hybrides peu polluantes, la Challenger Demon joue la rebelle des “Petrolheads” et ça lui va bien, faisant fi du politiquement correct. Son V8 HEMI 6.2L compressé développe 840 ch, soit 40 de plus que la Ferrari 812 Superfast, et lui permet de se cabrer lors de l’exercice du départ arrêté comme en “drag racing” discipline chère aux américains !
Yes we can, make America great again
Inutile de se le cacher, nous avons un faible pour les “muscle cars”, assez éloignées dans l’esprit de nos préceptes du “Light Is Right”. C’est une contradictions que nous assumons : oui nous aimons la Ford Mustang, la Chevrolet Camaro et la Dodge Challenger. Avec la Challenger Hellcat de 717 ch nous pensions déjà avoir un aperçu de ce que peut être une muscle cars brutale. Mais avec la Challenger Demon, Dodge a poussé le concept beaucoup plus loin. Pensez donc, 123 ch de plus ont été administré au généreux V8 HEMI 6.2L compressé, grâce notamment à un compresseur plus gros, un ensemble modifié pistons/soupapes/système d’injection et une pompe à essence supplémentaire. Le régime moteur maxi passe de 6000 à 6500 tr/min. La planète est loin d’être préservée, il va en falloir du pétrole de schiste ! Heureusement, le nombre d’exemplaires sera limités à 3300 pendant sa seule année de production, 3000 pour les USA et 300 pour le Canada. Car pour Dodge, l’important est d’avoir un véhicule à très forte image, et peu importe si ce projet n’est pas rentable, c’est de la comm’.
Les heureux propriétaires devront avoir une sacrée dose courage pour exploiter les possibilités offertes par la Challenger Demon. Ses performances en font tout simplement la voiture la plus rapide du moment ! Oubliez les supercars hors de prix et ultra confidentielles, la Challenger Demon envoie du lourd, du gros ou du bois si vous préférez : le 0 à 100 est annoncé en moins de 2,5 sec avec 1,8 G à l’accélération au démarrage, le 400 mètres départ arrêté est crédité en seulement 9,65 sec. En comparaison, une Tesla Model S P100D de 613 ch et 4 roues motrices est annoncée respectivement en 2,7 sec et 10,5 sec, avec son couple de 1074 Nm disponible immédiatement. Car côté couple, la Challenger Demon n’est pas en reste avec… 1040 Nm (contre 881 à 4000 tr/min pour la Hellcat) ! La Bugatti Chiron sur le 0 à 100 km/h est annoncée en 2,5 sec pour 1500 ch avec transmission intégrale et 2,3 millions d’euros. Pour une deux roues motrices, la Challenger Demon c’est vraiment un boulet de canon.
“Drag Racing” homologué pour la route
Pour obtenir ces performances, Dodge a allégé la Challenger de 90,7 kg par rapport à la Hellcat, soit… 1,8T à sec en supprimant la banquette arrière et le siège passager ! Pas besoin de ça pour faire du “drag racing”. Le rapport final de pont a été réduit – 3,09 contre 2,62 – et Dodge a breuveté un système spécial qui permet de refroidir le moteur et le compresseur, moteur éteint et pendant un long moment, afin de pouvoir ré-enchaîner des séances de “drag strip” sans crainte de surchauffe. Une suspension adaptative spécifique équipe également la Demon. Pour des départs canon en “drag race”, la Challenger dispose d’un système “transbrake” qui bloque les freins avant et permet de faire monter en puissance le moteur, comme la Ford Mustang et son bouton spécial “burn” (faire tourner les roues arrière sans avancer en générant beaucoup de fumée). Les acheteurs de la Challenger Demon se verront fournir une boîte spéciale comprenant un jeu de mini-roues pour remplacer les roues avant (18 pouces chaussées de pneus 315/40R18) et un kit à monter soi-même permettant de rouler au carburant sans-plomb indice d’octane 100 (elle peut aussi fonctionner au 91). Deux éléments très utilisés en “drag racing”. Dodge précise que le siège passager et la banquette arrière sont disponibles en option pour 1 dollar chacun, afin de préserver la paix des familles !
Source CP Dodge