J’avoue qu’un emploi du temps particulièrement chargé en cette fin de semaine a failli me résigner à aller fouler les pelouses, un peu grillées avec les chaleurs de début Juin, du parc du Château de Coppet (lire notre article sur l’édition 2017). A peine arrivé sur place, voyant la diversité et la qualité des plateaux présentés, je me dis que j’ai bien fait de trouver ce petit bonus de motivation ! Je vous propose donc de m’accompagner aux travers des différents « classes d’excellence » pour un tour d’horizon non exhaustif, mais plutôt orienté coup de cœur et autos qui me plaisent. Certaines manqueront à l’appel, non pas qu’elles manquent d’intérêt, bien au contraire, mais la sélection de photos a été laborieuses !
Remontons donc le temps en commençant par les classes A avec les voitures de 1920 à 1929 et 1930 à 1939.
Voir une Bugatti 57 S Atalante ce n’est pas courant, mais carrément 2 côte à côte, voilà qui frôle l’hallucination !
La jaune est de 1937 et vient tout droit de la collection Schlumpf
Avec son postérieur si typique
Et un intérieur magnifiquement dans son jus, un véritable joyaux de plus de 80 ans !
A gauche la rouge, de 1936, avec ses phares non intégrés aux ailes
Et un arrière bien plus en rondeur couvrant les roues arrières
Quand aux 6 sorties d’échappement, elles sont tout aussi délicieuses !
Une autre Bugatti, une Type 43 A de 1931, plutôt restaurée mieux qu’à l’origine que dans son jus
David vs Goliath, la grosse Hispano Suiza H6B Dual cowl twin cockpit open tourer (ça doit faire long sur la CG !) est la doyenne de ce CES18, elle est de 1926.
A ses cotés cette ultra craquante Amilcar C6 de 1927, directement venue d’Angleterre
La Delage D8 120 vient d’un peu plus loin, elle fait partie de la sublime collection de Peter Mullin, à l’image de sa réputation la voiture est sublime et parfaite !
Ce n’est pourtant pas elle qui aura les honneurs du jury, le Prix Best of Show revient à cette Alfa Romeo 6C 2300 BMM de 1939 carrossée par Graber.
Là aussi le niveau de restauration est assez incroyable !
Dans la même classe que l’Alfa, celle rendant hommage aux carrosseries Suisses, une sublime Alvis TE 21 Super, le charme des 60’s pour cette auto de 1963
On passe à la rangée de devant, celle consacrée aux Ferrari à moteur avant de 1947 à 1964
A coté de 250 Europa au premier plan, cette jolie 342 America de 1953 elle aussi, d’un vert plutôt original, et au museau si typique.
Une 250 GT Lusso de 1963, quelle classe et élégance, surtout dans cette teinte, j’aime beaucoup.
Mais je crois que je préfère encore sa voisine de parking : Mme 250 GT SWB Berlinetta by Bertone, dessinée par le jeune Giugiaro en 1962.
Évidement c’est son Shark nose, inspiré de la F1 156, qui a fait sa légende
L’arrière est incroyablement fin et attirant, un coup de dessin de génie, un des premiers fait d’armes de Giugiaro, on pourrait presque regretter que cette Shark nose soit restée unique !
Le requin est bien là !
Une Ferrari verte, c’est possible ? Oui est même deux avec la 330 GTC America de 1967 et la 330 GT de 1964
Un regard à mi-chemin entre une Ami 6 Luxe et une berline Fiat de 60’s
A l’intérieur le doute s’estompe : on est bien à Maranello !
Cette année 2 autos mythiques fêtent leur 60 ans : la Ferrari 250 GT coupé Pinin Farina, présentée le 25 juin 1958 à Milan
Pas moins de 4 exemplaires, alignés comme à la parade. Le travail des juges n’a pas du être facile pour les départager !
La seconde sexygénaire, ici sous l’oeil d’Adolfo Orsi, président du jury ici à Coppet, et membre du jury de la Villa d’Este, n’est autre que l’Aston Martin DB4
Cette Lightweight de 1961 est passablement désirable dans une livrée très “coursifiée”
Les couleurs originales sont bien représentées, pour le plaisir de tous !
La suite à venir dans la seconde partie sur le Concours d’Elégance Suisse 2018.
Crédit photos @ Ambroise Brosselin.