Il y a 40 ans jour pour jour, le 23 septembre 1982, Citroën dévoilait sous la tour Eiffel, la BX, une familiale des années 80’s au style étonnant signé du carrossier Italien Bertone. Mis en vente une semaine plus tard au 69ème Mondial de l’Automobile de Paris, la BX fut produite à plus de 2,3 millions d’unités, contribuant au développement de Citroën sur le segment des véhicules de classe moyenne supérieure, de 1982 à 1994.
Lancé en 1978 sous le nom de code « XB », le projet Citroën BX visait à créer un véhicule moderne, non conventionnel et axé sur l’innovation. La BX devait être un véhicule à moteur transversal, léger (de 885 kg à 1280 kg à vide) pour assurer une bonne accélération et une faible consommation de carburant, afin de réduire les coûts d’entretien. Comme toutes les Citroën haut de gamme de cette époque, la BX – à 5 portes, donc à hayon – est équipée d’un système de suspension hydropneumatique pour assurer un confort et une tenue de route au dessus de la moyenne.
Premier véhicule de l’ère PSA, la BX a été développé à l’aide de la CAO (conception assistée par ordinateur), technologie de pointe à l’époque, pour aider à parfaire le design et le dynamisme de la voiture. Ainsi, la BX sera le premier véhicule de grande série utilisant un capot en composite polyester/fibre de verre compressé, un hayon en composite polyester/fibre de verre injecté, une lunette arrière collée, ou encore des projecteurs avec paraboles à deux surfaces homofocales réfléchissantes.
Les moteurs sont issus de la banque de motorisations du groupe PSA, avec des blocs des familles “TU” et “XU” dès sa première sortie : 62 ch et 72 ch en 1360 cm3, 90 ch en 1580 cm3. Avec la BX, Citroën s’assigne un double objectif : investir le marché des véhicules de classe moyenne supérieure et prendre la relève de la GSA. Pour y arriver, la marque aux chevrons s’appuie sur des arguments techniques garantissant confort, économie d’usage, dynamisme et une silhouette inédite à l’esthétique en rupture.
Pour le dessin de la BX, Citroën s’adresse au célèbre carrossier italien Bertone. Le designer Marcello Gandini (notamment père des lignes des Miura, Countach et Stratos) propose alors une forme originale, taillée à la serpe mais sans excentricité, se démarquant dans le paysage automobile de l’époque. Il s’inspire de projets non retenus : Reliant Anadol FW11 (1977) et Jaguar XJ-S Ascot (1977). Le bureau de style Citroën finalise ensuite lui-même le dessin. Le concept Mazda MX-81 Aria (1981), dessiné par Marc Dechamps pour Bertone (et non pas par Gandini) et présenté au Salon de Tokyo 1981, reprend également les lignes de ces 3 études précédentes. L’habitacle retient l’attention avec sa planche de bord futuriste inspirée de la CX, doté d’équipements caractéristiques tels que des commandes satellites de chaque côté du volant et le tachymètre rétroéclairé.
C’est cachée dans une caisse, que la BX est dévoilée tard dans la soirée du 23 septembre 1982, à la Tour Eiffel à Paris. La caisse la renfermant s’ouvre aux alentours de minuit pour présenter la voiture au public.
Résolument moderne et bourré de fonctionnalités séduisantes, la BX convainc immédiatement la presse, séduit la clientèle de Citroën et conquiert de nouveaux clients : c’est un succès commercial. Fabriquée dans les usines de Rennes “La Janais”, en Bretagne et Vigo en Espagne, elle sera produite plus de 2 337 000 unités, avant de voir sa production cesser en juin 1994. Faisant partie des Citroën les plus vendues, la BX a incontestablement contribué à relancer la marque Citroën dans les années 80.
Les 12 années de commercialisation de la BX ont été marquées par de nombreuses évolutions de carrosserie. En 1985, un break familial – 17 cm plus long que la berline et baptisé Evasion – vient compléter la gamme, tout comme la version entreprise apparue un an plus tôt. Lors du restyling de 1987, la BX arbore une ligne extérieure adoucie ainsi qu’un nouveau tableau de bord. D’autres modifications ont été apportées pour suivre l’évolution du temps, notamment un toit ouvrant, la climatisation, une instrumentation numérique, un revêtement en velours, des roues en aluminium, une horloge numérique et un ordinateur de bord.
Mécaniquement, la BX reste en phase avec les technologies de son époques, avec des motorisations développant jusqu’à 160 ch : injection électronique avec pot catalytique et sonde lambda, moteur diesel, boîte de vitesses automatique, 4 roues motrices permanentes et ABS. Une série limitée de 200 exemplaires, homologuée route, la version de compétition BX 4 TC groupe B (2141 cm3, 200 ch, 220 km/h) sera également produite.
Au fil des ans, de nombreux modèles BX en édition limitée ont également été produits tels que les Tonic, Image, Calanque, Leader et la célèbre Digit avec son tableau de bord entièrement numérique. En 1985, Citroën est le premier constructeur français à proposer une version diesel automatique avec la BX. En 1987, Citroën lance la première voiture de série française équipée d’un moteur 16 soupapes, le “XU9” 1905 cm3, avec la BX GTi (lire ici). Lors de son lancement commercial en 1982, la BX était disponible en cinq versions et deux motorisations : BX – BX 14 E – BX 14 RE et BX 16 RS – BX 16 TRS.
Source CP Citroën
