Chiron c’est son nom. Bugatti a officiellement validé l’appellation de la remplaçante de la Veyron, hier journée d’ouverture de la COP21. Est ce par excès d’orgueil, d’égo ou maladresse, voire les trois, mais cette bévue de communication tombe bien mal alors que tous les médias ne parlent que d’actualité environnementale. Car même hybride, la Chiron sera une grande émettrice de CO2, source de tous les maux.
Branle bas de combat ; au sens propre comme au figuré ; hier en France, surtout à Paris et sa région. Moult délégations viennent de tous pays assister aux débats sur le réchauffement climatique du la 21ème Conférence sur le Climat. Les vingt précédentes n’ont servie à rien et les climatologues nous prédisent le pire avenir si rien ne change. Bien entendu le transport est montré du doigt, en premier lieu, comme générateur de CO2 (dioxyde de carbone), mais faut il le rappeler, très loin derrière l’habitat puis l’énergie, l’industrie et l’agriculture (ah les dégagements de méthane des pets de vaches !). Mais c’est bien plus facile de contraindre et culpabiliser la filière des déplacements motorisés et leurs conducteurs.
Ainsi donc, tambours battants les modes de déplacements électriques sont mises en avant, avare qu’ils sont en CO2, c’est bon pour la planète ! Mais c’est oublier un peu vite le véritable impact de la voiture électrique, par exemple, qui génère une masse très importante de CO2, essentiellement dû à la fabrication de ses batteries. Il faut avoir parcouru entre 50 000 et 100 000 km en voiture électrique pour commencer à être moins producteur de CO2 qu’une voiture thermique ! Soit un trajet moyen, 365 jours par an… pendant 10 ans ! C’est ce qu’affirme le rapport de Stephane Lhomme – directeur de l’Observatoire du nucléaire – publié par l’Ademe (Agence De l’Environnement et de la Maitrise de l’Énergie) datant de novembre 2013, pile il y a deux ans.
Nous vous donnons le lien : http://www.ademe.fr/elaboration-selon-principes-acv-bilans-energetiques-emissions-gaz-a-effet-serre-autres-impacts-environnementaux
Revenons à Bugatti, marque du Groupe Volkswagen qui officialise hier le nom – déjà connu officieusement – de la remplaçante de la Veyron, la Chiron. Il faut vraiment en avoir dans le pantalon pour se rappeler au bon souvenir de tous en ce moment où l’environnement est traité à toutes les sauces lorsque l’on produit une voiture émettant 539 gr/CO2/Km, classe énergétique G ! J’aurais pensé que les communicants de la marque auraient eu plus de métier ou de bon sens, c’est selon…
De la part de Volkswagen ; qui a défrayé la chronique il y a quelque semaine avec l’affaire du Diesel Gate ; c’est plutôt cocasse, voir gonflé… ou c’est un loupé !? Remercions d’ailleurs le constructeur allemand d’avoir mis en lumière un autre agrégat chimique nocif cette fois ci pour la santé, le NOx (composés d’azote et d’oxygène, gaz d’acide nitrique et de dioxyde d’azote).
Car même si la Chiron est équipée d’un moteur hybride comme ses concurrentes Ferrari LaFerrari, McLaren P1 et Porsche Spyder 918, nous avons franchement du mal à croire aux niveaux de pollution annoncés inférieurs à 100 gr/CO2/Km avec l’actuel système de contrôle complétement obsolète. Un V8 ou V12 ou V16 qui pollue moins qu’un 3 cylindres turbo qui lui même dépasse au moins deux fois la limite réglementaire, vous y croyez ? Si oui, vous pensez que le père noël existe, alors…
En tout cas, nous serons à Genève pour voir la Bugatti Chiron, car une auto comme celle ci sera aussi rare qu’atypique. En attendant, je lui dédie ces quelques vers :
Future Bugatti Chiron,
Aujourd’hui la COP21 dignement fêtons,
A coup de CO2 au Kilo,
C’est l’énergie fossile qu’il nous faut !
Source @ Bugatti : http://www.bugatti.com/fr/media/news/2015/the-new-bugatti-is-to-be-called-chiron-world-premiere-in-geneva-in-2016/