Surnommée BB pour BMW Baleine, la Série 5 Gran Turismo (F10) n’a pas convaincu par son style pataud et massif, n’ayant ni l’élégance sportive et racée, ni le dynamisme de la carrosserie Gran Coupé, qui a largement notre préférence. Cependant, la GT est une alternative solide à ceux qui se refusent aux ennuyeux et placides monospaces ou aux arrogants et clinquants SUV. BMW profite donc de sa récente Série 5 (G30) pour reconduire la carrosserie Gran Turismo, qui s’appelle maintenant Série 6 GT, offrant ainsi une gamme plus large à ses clients. Pour mouvoir cette lourde berline à hayon, de 1,8T à 2.0T (!), BMW a retenu de puissantes motorisations TwinPower Turbo (hors M), deux blocs essences de 258 ch (4 cylindres) et 340 ch (6 cylindres), ainqi qu’un diesel de 265 ch (6 cylindres), associées à une unique boite de vitesses Steptronic à 8 rapports. Aucun ne dépasse les 180 gr CO2/km en terme de rejet de pollution, une performance.
Lancement au Salon international de l’Automobile de Francfort
Effectivement, si votre préférence va à la future M5 ou autre Alpina B5 bi-turbo, cette nouvelle Série 6 GT ne va pas vous émouvoir. Et pourtant, le fait que BMW reconduise cette carrosserie à hayon n’est pas anodin, surtout pour les marchés américains et asiatiques, terres de prédilection pour le constructeur munichois. Regardez bien le profil de la Série 6 GT, ne vous rappelle t il pas une berline américaine électrique qui défraie la chronique ? Gagné, la 6 GT équipée de grosses jantes, la Tesla Model S n’est pas bien loin. Les deux berlines tutoient les 5m de long, 5,09m pour l’allemande et 4,98m pour l’américaine. Celle ci est plus basse (1,44m) et plus large (1,96m) alors que la Série 6 GT pointe respectivement à 1,54m et 1,90m. Le volume du coffre à bagages de 610L gagne 110L avec un maximum de 1800L soit un gain de 100L par rapport à la devancière. Vive le hayon !
Par rapport à la Série 5 GT, BMW a affiné l’esthétique de la Gran Turismo en travaillant sur la ligne de toit plus fluide et sur la partie arrière plus basse de 6,4cm, abaissant ainsi la silhouette, au bénéfice des qualités aérodynamiques. Les volets d’air actifs pilotés, les rideaux d’air (air curtains), les ouïes d’air (air breathers) et le béquet arrière mobile automatiquement permettent d’obtenir un coefficient de pénétration d’air (Cx) de 0,25. Le poids a également été “allégé” de 150 kg, comme sur la nouvelle Série 5. La suspension arrière pneumatique avec correcteur de niveau automatique est de série. En option, la suspension pneumatique se décline sur les deux essieux, avec amortissement variable piloté, antiroulis actif et direction active intégrale. L’assiette de la voiture est réglable de manière automatique ou par pression via une touche dédiée. Tous les systèmes de réglage du châssis sont combinables avec la transmission intégrale xDrive, l’autre offre mise en avant par BMW sur les deux 6 cylindres.
Pour le lancement commercial, deux moteurs à essence et un diesel sont proposés et associés à la boîte de vitesses Steptronic à huit rapports. Le 4 cylindres essence 2.0L TwinPower Turbo propose 258 ch (190 kW entre 5000 et 6500 tr/min) pour 400 Nm (entre 1550 et 4400 tr/min). Le 6 cylindres essence 3.0L TwinPower Turbo propose 340 ch (250 kW entre 5500 et 6500 tr/min) pour 450 Nm (entre 1380 et 5200 tr/min). Pour le 6 cylindres essence 3.0L, les valeurs sont de 265 ch et 620 Nm. Le gain sur les accélérations est annoncé à 0,7 seconde par BMW soit respectivement sur le 0 à 100 km/h 6,3 sec, 5,3 sec et 6,1 sec. D’autre part, les consommations et émissions de pollution sont réduites jusqu’à 15% sur les deux 6 cylindres, d’après BMW.
En terme d’équipement, le Série 6 GT reprend le catalogue de la Série 5 avec un large panel d’aides à la conduite, faisant de cette berline une voiture ultra-connectée.
Source CP BMW