Après un an d’existence, Auto Heroes publie son cinquième numéro. Le magazine “life style” automobile, déclinaison à 4 roues de Moto Hereos, consacré aux “Hommes et Autos de Caractère” est disponible en kiosque depuis le 10 janvier.
C’est en cherchant, chez ma libraire, un magazine de musique qui vient de renaitre – “Magic, revue pop moderne” (pour ne pas le citer ) – que j’ai mis la main sur le cinquième numéro d’Auto Heroes. L’éditeur clermontois 6pack publishing tient bon le volant, avec en couverture une radiographie photographique d’une Porsche RS Spyder, nommée “de rouille et d’os, anatomie mécanique“. Tout un programme… Au sommaire de l’opus n°5 du trimestriel Auto Heroes, les cinq habituels chapitres thématiques : Casino Royal, Amicalement Votre, Blade Runner, Into the Wild et Point Limite Zero.
Du premier, je me suis surtout délecté de l’interview de Robert Puyal, rédacteur automobile classique pour Sport Auto (notamment) et de Laurent Nivalle, artiste photographe de renom (dont nous vous avons déjà parlé ici), que la marque DS emploie comme directeur artistique. Voir les deux compères dans une bibliothèque poussiéreuse pleine de trésors automobiles d’époque est bien alléchant… et surprendre Laurent Nivalle feuilleter un numéro du magazine Lui des années 60/70 m’a décomplexé ! Toute ma jeunesse 🙂
Du second chapitre, j’ai retenu l’article sur la Lamborghini 350 GT, cette voiture a marqué son temps à plus d’un titre. L’exemplaire de l’article était la voiture personnelle du grand Ferruccio, exemplaire qui sort de restauration. C’est l’exemplaire fétiche du modèle de la marque au taureau.
Du troisième chapitre, c’est l’électrique qui m’a éclairé, voie du futur parait il, avec une supercar, la NextEV NIO EP9. NextEV n’est pas une marque inconnue puisque disputant le championnat de Formule E. La NIO EP9 et son 1Mw (1360 ch) est la seule des supercars électriques a avoir fait ses armes sur le Nurburgring, circuit test de référence.
Suit un article qui me plait bien, consacré à la folie des SUV, qui ont envahi les salons, les concessions, les rues et les parking, devenant un produit de conquête mondial. Une représentation ostentatoire de leur propriétaire, au vocabulaire esthétique agressif, haut sur roues, lourd, gourmand et au comportement peu dynamique (lorsqu’ils ne sont pas bardés d’électronique) sans parler de leurs piètres capacités de franchissement. Avec 2000 ans d’avance, Sénèque avait vu juste : “un char de triomphe surélevé par des roues anormalement grandes afin que le public puisse mieux apercevoir le chef vainqueur”. Tout est dit !
Car si l’on veut vraiment avoir un franchiseur digne de ce nom, le Toyota FJ s’expose dans le chapitre suivant. Le FJ, appelé aussi Land Cruiser, est une icône des 4×4, au même titre que la Jeep ou le Land Rover. C’est du solide, à la hauteur des difficultés du “off road”, qui permet de vraiment connaitre le goût de l’aventure. L’inverse des crossover d’aujourd’hui, qui ne sont que des travestis, roulants sur le tarmac des villes modernes.
Enfin, concernant le dernier chapitre, je mentionnerais deux hommes : Louis de Fabribekers, designer qui préside le style de la Carrozzeria Touring Superleggera, dont je vous ai également (longuement) causé dans divers articles. Je ne suis vraiment objectif au sujet de Louis de Fabribekers, aussi charmant et intéressant que passionné et talentueux (et en plus, il aime beaucoup la Lotus Elise S1). Le second, n’est plus à présenter, Alain Prost et sa tribu. Nicolas qui pilote en Endurance et Formule E et son frère Sacha, qui est à la tête de la marque de vêtement 8J’S d’inspiration course auto. 8J’S pour huit pilotes champions dont le prénom commence par J : Jack (Brabham), James (Hunt), Jo (Siffert), Jackie (Stewart), Jim (Clark), Jody (Sheckter), John (Surtees), Jochen (Rindt).
Aussi je m’arrête là, car il y en aurait des lignes à écrire. Auto Heroes, c’est 194 pages pour 6,90€. Cadeau.