Lancée il y a 75 ans, sous la direction de David Brown, la lignée des Aston Martin DB se perpétue avec le lancement de la DB12, dans la continuité technique que stylistique de la DB11. Présentée comme une nouveauté par la marque de Gaydon, la DB12 est en fait une importante évolution de la DB11, qui se veut plus sportive dans son allure et plus dynamique dans son comportement. Le principal évènement est l’abandon du V12 5.2L biturbo au profit d’un V8 4.0L biturbo d’origine Mercedes-AMG.
DBS et « Super Tourer »
De la DB11 (lire ici), la DB12 en reprend le châssis en aluminium, plus rigide ici de 7% (soubassements revus) avec une musculature et des galbes inspirés de la DBS. Les voies sont élargies de 6 mm à l’avant, 22 mm à l’arrière, la longueur atteint 4,75 m dont 2,81 m pour l’empattement. Le coffre de 262L est plus petit celui de la DB11 (270L). Les jantes en alliage forgé mesurent 21 pouces (8 kg plus légères que les précédentes de 20 pouces). Elles abritent des disques de 400 mm avec des étriers à 6 pistons à l’avant et de 360 mm à l’arrière avec des étriers à 4 pistons. Des freins carbone/céramique sont proposés en option permettant d’économiser 27 kg de masse non suspendue. Les pneus sont les tous nouveaux Michelin Pilot Sport 5S – avec inserts en mousse de polyuréthane antibruit dans la carcasse du pneu réduisant le bruit de 20 % – noté « AML » et de dimension 275/35 R21 103Y à l’avant et 315/30 R21 108Y à l’arrière.
Nouvelle signature distinctive de feux de jour, les phares à LED présentent trois petits rectangles dans la partie supérieure du bloc optique. Les fins extracteurs sont toujours présents sur les ailes avant. La ceinture de caisse élevée met en valeur l’inclinaison des montants arrière, les ailes arrière et les bas de caisse latéraux. Le dessin des rétroviseurs est plus petit que ceux de la DB11. A l’arrière, les feux en forme de C, empiétant sur le spoiler intégré au coffre et le petit aileron mobile, soulignent le pavillon d’aspect flottant. A noter que la DB12 est le premier modèle à porter le nouveau logo d’Aston Martin. La masse à sec de la DB12 est annoncée pour 1 685 kg.
Sous le capot, le V12 5.2L bi-turbo de 639 ch sur la DB11 AMR – 725 ch sur la DBS Superleggera (lire ici) et jusqu’à 770 ch sur la DBS Ultimate – cède sa place au V8 4.0L biturbo M177 d’origine Mercedes-AMG, qui fournit 680 ch à 6 000 tr/min et 800 Nm de couple entre 2 750 et 6 000 tr/min (535 ch et 675 Nm sur la DB11). Pour obtenir 145 ch et 125 Nm supplémentaires, le V8 a été retravaillé au niveau du circuit de refroidissement plus grand, avec deux refroidisseurs auxiliaires ajoutés au radiateur principal, qui se traduit par une nouvelle calandre intégrant dans ses parties inférieures et latérales une prise d’air sur le bouclier. Également au programme de ce « step » des profils de came modifiés, des taux de compression optimisés et des turbocompresseurs au diamètre agrandi.
La boîte automatique à huit vitesses ZF 8HP75 reçoit un rapport final raccourci et les passages de rapports sont plus rapides. La transmission est complétée par un différentiel à blocage électronique E-Diff, une première dans l’histoire d’Aston Martin, fonctionnant avec le contrôle de stabilité ESC. La suspension pilotée est de nouvelle génération et la direction à assistance électronique a été recalibrée (colonne de direction non isolée). Cinq modes de conduite sont proposés (Wet, GT, Sport et Sport+), dont un personnalisable, ainsi que quatre configurations d’ESP disponibles (Wet, On, Track), dont une qui permet de le désactiver (Off).
Aston Martin annonce les performances suivantes, 0 à 100 km/h en 3,6 sec et Vmax de 325 km/h, qui placent la DB12 entre la DB11 V12 AMR et la DBS Supperleggera.
Nouvel intérieur
Les changements les plus visibles se situent à l’intérieur de l’habitacle. Exit l’infodivertissement de la DB11 conçu avec Mercedes, place à un ensemble des deux écrans numériques de 10,25 pouces (1970×720) l’un dédié à l’instrumentation sous casquette face au conducteur, l’autre avec contrôle tactile capacitif, placé sous les fins aérateurs centraux. Aston Martin n’a pas cédé au tout digital et garde des boutons physiques (poussoirs, basculants, rotatifs) sur la console centrale pour les contrôles de la ventilation, des modes de conduite, des réglages châssis/échappement/radars de stationnement/maintien dans la voie…
De nombreuses aides à la conduite sont proposées tel le régulateur de vitesse adaptatif, les caméras à 360°, le système de navigation, la connectivité « Apple CarPlay » et « Android Auto » sans fil. Carte SIM 4G, mises à jour à distance et application mobile permettant de « communiquer » avec la voiture font partie de l’équipement.
Aston Martin n’a pas encore communiqué de tarifs pour la DB12 qui devra affronter des concurrentes renommées comme les Bentley Continental (lire ici) également disponible en V8 4.0L biturbo (lire ici) et la nouvelle Maserati GranTurismo (lire ici).
Source CP Aston Martin.