Ariel va présenter au Low Carbon Vehicle Show, à Millbrook Proving Ground, les 14 et 15 Septembre, un nouveau concept hybride – l’Atom Aero-P – développé pour utiliser la technologie à effet de sol.
Aérodynamisme passif revu
Le prototype qui sera présenté au public au LCV, l’Aero-P – pour Aerodynamic Efficiency Requirements & Optimisation Project (efficacité aérodynamique requise et optimisation de projet) – est une collaboration entre Ariel et les spécialistes TotalSim et Delta Motorsport. L’idée est d’utiliser la technologie à effet de sol pour générer de l’appui aéro, qui remplace celui créé par des éléments externes passifs, comme les ailerons. Le but est donc de minimiser la traînée aéro produite par les appuis fixes, réduisant ainsi consommation et aux émissions de CO2. Cela permet également de ne pas pénaliser la vitesse de pointe, de garder de l’adhérence en virage et de repousser les limites mécaniques de traction et d’accélération. Ariel a choisi d’utiliser l’effet de sol afin de répondre aux défauts de l’utilisation de pièces aéro passives, qui génèrent 15% de traînée supplémentaire.
Le prototype Atom Aero-P utilise l’aérodynamique à la fois passive et active pour atteindre cet objectif. Sa conception se base sur la dynamique des fluides, assistée par ordinateur (CFD). Il a également été développé pour améliorer l’efficacité de refroidissement du moteur, pour les moteurs à combustion interne et moteurs électriques hybrides. Et oui, l’Aero-P embarque deux ventilateurs électriques – montés sous les jupes de voiture – qui accentuent l’effet de sol à haute vitesse pour plaquer la voiture au tarmac, faisant disparaître ailerons et des pièces aérodynamiques fixes. Un gain pour la traînée et les performances dynamiques.
Les ventilateurs sont alimentés par une batterie autonome (d’où l’appellation d’hybride), leur permettant d’être commandés séparément de la chaîne de traction, soit manuellement, soit automatiquement. Ils ne fonctionnent que lorsque appuis sont nécessaires, par exemple lors d’un freinage brusque, des phases accélérations ou dans les virages. Ariel précise que pendant le fonctionnement, la voiture est “visiblement accroupie au sol” (squad down), bref plaquée au bitume.
“Nous nous dirigeons vers le point où la traction et donc l’accélération, en particulier depuis l’arrêt, sont limitées par l’adhérence mécanique, donc on essaie de trouver des moyens de surmonter cela. Un de nos objectifs était de réduire au minimum ou de supprimer la nécessité des pièces aérodynamiques fixes.”, explique Simon Saunders, le boss d’Ariel. Il a déclaré que l’inspiration pour cette solution à effet de sol provenait de voitures de course interdites telles que la Chaparral 2J IndyCar de Jim Hall en 1970 et de la Brabham BT46 F1 de Gordon Murray conçue en 1978. “La voiture d’essai Atom Aero-P a été déjà surnommé “l’aspirateur” et nous espérons qu’il sera conforme à la tradition de ces deux voitures de course légendaires !”
Ariel précise que l’Aero-P reste un banc d’essai pour le développement et n’influencera pas directement les voitures de production pour le moment, même si Autocar.co.uk a révélé que le petit constructeur britannique travaillait sur des versions “full hybride” de l’Atom, touchant une partie de la chaîne de traction, donc induisant des utilisations plus complexes au niveau de l’électrification.
Source Autocar.co.uk