Ce n’est plus un secret, la renaissance d’Alpine se fera par l’A120, un revival de la mythique Berlinette, dès 2017. Mais depuis le dernier “event” au col du Turini, le positionnement « Sport-Premium » et la commercialisation d’une gamme à terme plus complète ne fait plus aucun doute. Le second modèle de la gamme Alpine pourrait donc bien être un SUV, destiné à une plus grande diffusion et donc une rentabilité plus intéressante qu’un coupé sportif de niche éventuellement décliné en cabriolet ou targa. Si on en croit les rumeurs, ce 4×4 des villes luxueux pourrait même arriver dès 2018.
Mais ne soyons pas trop impatient, comme l’a dit Laurens van den Acker (directeur du design Renault) : « Réussissons la première Alpine et après j’espère dessiner des Alpine pour le reste de ma vie. » Mais quand le même Laurens annonce en conférence de presse que « l’A110 est à Alpine ce que la 911 est à Porsche », le parallèle n’est pas difficile à faire pour imaginer le développement d’une marque premium en marge du constructeur Renault, à l’image de Lexus chez Toyota ou Infinity chez Nissan, proposant une gamme complète, inconcevable sans un SUV digne de ce nom ! Qu’est-ce qui a permis à Porsche de se développer et rester à flot financièrement ? Le Cayenne, un gros SUV suivi dernièrement par le Macan. C’est bien simple tous les constructeurs s’y mettent, avec plus ou moins de réussite je vous l’accorde : le très réussi Maserati Levante – d’inspiration Cayennesque – faisant écho du moins élégant dirons-nous Bentley Bentayga…
Si le magazine Auto-Moto illustrait la rumeur sous les traits d’un Macan (tiens encore une référence à Porsche ?) à peine maquillé il y a quelques semaines, l’Auto-Journal vient de présenter une illustration beaucoup plus crédible. L’Auto-Journal souligne judicieusement les possibilités de piocher dans la banque d’organes du groupe Renault-Nissan – et même de son partenariat avec Mercedes – pour la partie plateforme et transmission. Cette option permettra certainement d’abaisser un peu les couts de production de ce nouveau modèle pour donner un prix d’entrée plus abordable à la gamme Alpine tout en accélérant son développement basé sur des solutions éprouvées.
Alors autant l’annonce d’un placement « Sport-Premium » a pu décevoir les plus sportifs d’entre nous qui espéraient trouver une alternative crédible aux Lotus Elise/Exige, cette vision à plus long terme du développement d’une marque complète peut laisser un tout petit espoir. Une version radicalisée de cette A120, un peu trop cossue pour certains, pourrait être viable une fois la vitesse de croisière et les finances d’Alpine confortées. Allez on y croit et on se réjouit d’avance de (re)voir des Alpine dans nos rues, mêmes si la vision d’un A ailé sur un SUV risque de piquer un peu les yeux les premières fois…
Crédit illustrations Julien Jodry/Auto-Moto et Jean François Hubert/Auto-Journal.