Alpine ne pouvait pas être absent du Mans Classic, ayant remporté une victoire dans la célèbre course mancelle. La marque dieppoise engage 3 Alpine dans la compétition pour cette 8ème édition du Mans Classic qui se déroulera les 8, 9 et 10 Juillet, via le département Renault Classic. Sera également présent l’Alpine A460 engagée en Championnat du Monde d’Endurance (FIA WEC) par l’équipe Signatech-Alpine et victorieuse aux 24H du Mans en LMP2 le 19 juin, ainsi que l’Alpine Vision.
Le Mans dans l’ADN d’Alpine
61 ans après sa création, la marque Alpine participera à la 8ème édition du Mans Classic. Pour cette édition 2016, Renault Classic y engage trois Alpine officielles. Elles sont confiées à des pilotes de renom, qui ont déjà participé aux 24 Heures du Mans avec la marque, ou à des personnalités du monde automobile : M65 (plateau 4), David Cheng/Stephane Richelmi ; A110 (plateau 5), Christian Chambord/Jean-Pierre Prévost ; A443 (plateau 6), Jean Ragnotti/Alain Serpaggi.
Alpine a disputé 11 fois les 24 Heures du Mans entre 1963 et 1978 et engagé 55 voitures officielles. Outre ses victoires au classement « Rendement Energétique » en 1964, 1966 et 1968, ainsi qu’à l’« Indice de Performance » en 1968 et 1969, Alpine a remporté sept victoires de classe et surtout la victoire au classement général en 1978 avec la Renault Alpine A442B pilotée par Jean-Pierre Jaussaud et Didier Pironi.
La toute première apparition des automobiles créées par Jean Rédélé sur le Circuit des 24 Heures du Mans remonte à 1963. Cette année-là, trois Alpine M63 avaient pris le départ. Ce fut le début d’une grande aventure en trois actes. De 1963 à 1969, les « petites » Alpine visaient la victoire dans leur catégorie, aux indices de performance et énergétique, voir dans le classement général pour l’A220. Ce fut la Période Bleue. A partir de 1973, lors du rachat de la marque par Renault, de nouvelles ambitions permettaient de viser la victoire au classement général. Dès 1976, la première Renault-Alpine de la Période Jaune signait la pole position et le meilleur tour en course. Deux ans plus tard, la quête était accomplie avec une victoire historique aux 24 Heures du Mans 1978.
35 ans plus tard, Alpine faisait son retour au Mans en 2013 dans la catégorie LMP2. Après une année d’apprentissage, l’équipe terminait pourtant à la septième place scratch et sur le podium de sa catégorie en 2014. L’année 2015 a vu l’abandon suite à une sortie de piste dans la nuit de l’Alpine 450b alors qu’elle évoluait en troisième position. Le 19 juin dernier, Alpine signe une des plus belles victoires de son histoire avec la première place obtenue en catégorie LMP2 où concourraient 22 voitures. Nicolas Lapierre, Stéphane Richelmi et Gustavo Menezes ont conduit l’Alpine A460 N°36 de l’écurie Signatech Alpine sur la première place du podium.
Plateau 4 (voitures des années 1962 à 1965) : l’Alpine M65
Pour la quatrième fois consécutive, cette Alpine M65 appartenant à Renault Classic est au départ du Mans Classic. Elle fut l’une des deux Alpine M65 engagées aux 24 Heures du Mans 1965. Ce modèle fut piloté par Mauro Bianchi/Henri Grandsire (abandon au 32e tour). Le même châssis, transformé en Alpine A210, fut encore au départ de l’édition 1966 pour Pauli Toivonen/Bengt Jansson (abandon au 217e tour). Pour cette édition 2016 du Mans Classic, cette Alpine historique est confiée à deux des pilotes de l’écurie Signatech-Alpine : Stéphane Richelmi, récent vainqueur des 24 H du Mans en catégorie LMP2 et David Cheng, pilote de l’Alpine A460 N°35. Deux Alpine M63 seront également en piste dans ce plateau.
Plateau 5 (voitures des années 1966 à 1971) : l’Alpine-Renault A110 1300S
Si la marque Alpine a régulièrement engagé ses prototypes aux 24 Heures du Mans, des équipages privés ont aussi participé à l’épreuve au volant des modèles emblématiques de la marque dieppoise. La Berlinette Alpine A110 fut évidemment l’une des vedettes de la seconde moitié des années 1960. La Berlinette A110 1300S (moteur de 115 chevaux) engagée au Mans Classic appartient à Jean-Pierre Prévost, collectionneur d’Alpine et de Renault sportives, déjà vu au Mans Classic avec Alpine. Il la partagera avec Christian Chambord un autre passionné d’automobiles et propriétaire de plusieurs Alpine A110. Plusieurs A110 ont été engagées au Mans en 1965 (une 1100 GT4 1100) et 1968 (deux 1300). Dans ce même plateau 5, une Alpine A210 et deux Alpine A220 seront également en piste.
Plateau 6 (voitures des années 1972 à 1981) : la Renault-Alpine A443
La plus aboutie des Renault-Alpine fait son retour sur le Circuit des 24 Heures du Mans. Évolution des Renault Alpine A422 et A442B, elle fut le modèle ultime de la Période Jaune. En 1978 qualifiés en première ligne, Jean-Pierre Jabouille et Patrick Depailler s’installaient en tête dès la septième heure après avoir résolus des problèmes de vibrations. Devant 180 000 spectateurs, la Renault-Alpine la plus puissante – moteur V6 Turbo 2,2 litres développant 530 chevaux -, creusait régulièrement l’écart jusqu’à la 18e heure. Au terme des deux premiers tiers de la course, la Renault-Alpine A443 devançait la Renault-Alpine A442B. Les Porsche étaient à plusieurs tours. Au cœur de l’équipe, on décidait de baisser la pression de suralimentation du turbo de la voiture de tête. A 9h21, la Renault-Alpine A443 repartait des stands. Au volant, Patrick Depailler recevait la consigne d’assurer sa position. 32 minutes plus tard, il immobilisait sa voiture à Mulsanne, moteur bloqué. La Renault-Alpine A443 laissait la première place, et la victoire, à la Renault-Alpine A442B de Didier Pironi et Jean-Pierre Jaussaud. Pour cette huitième édition du Mans Classic, cette Renault-Alpine A443 est confiée à Jean Ragnotti et Alain Serpaggi, deux anciens pilotes Alpine aux 24 Heures du Mans.
Source CP Alpine