Le programme du 74MM est chargé puisque sur 2 journées il regroupe les essais des 11 plateaux présents qui s’affronteront sur 12 courses ! Mais malgré cet enchainement ultra dense, l’équipe de Lord March arrive encore à glisser quelques démonstrations dans le planning. Parmi celles-ci le très spectaculaire plateau des Groupe 5, mais une autre l’était tout autant…
Les Formule 1 à effet de sol
Vous vous souvenez de la démonstration l’année dernière des F1 du début des 70’s avec leur prise d’air gigantesque lors du 73MM ? Cette année nous poursuivons l’évolution de l’espèce « monoplace de Formule 1 » en se focalisant la fin des 70’s / début des 80’s. Le point commun des autos de cette période ? La recherche du grip maximal, pour rouler encore et toujours plus vite, grâce à l’effet de sol. Des autos d’aérodynamiciens pour des pilotes qui découvraient et mettaient au point ces nouveautés pendant les grands-prix.
Une grille de départ presque aussi complète qu’à l’époque avec des Alfa Romeo 179, Arrows A5, Brabham BT49, Ensign N180, Ferrari 312T5, Fittipaldi F8, Ligier JS17, Lotus 79, March 811, McLaren MP4/1, Osella FA1, Tyrrell 010, Williams FW07 ou encore Wolf WR7.
Le Super Touring des 90’s
Complètement à l’opposé du SF Edge Trophy, on se retrouve à la fin du siècle dernier avec les autos du championnat de Super Touring. Des machines technologiques ultra affutées, construites sans limite de budget ou presque par des constructeurs qui voulaient briller sur la scène internationale dans cette série très populaire. Voir les Alfa Romeo 155, Audi A4 Quattro, BMW 320i, Ford Mondeo, Honda Accord, Nissan Primera, Peugeot 406, Renault Laguna, Vauxhall Cavalier ou Vectra et Volvo S40 s’affronter à nouveau est vraiment captivant. S’agissant d’une démonstration sans classement ou compétition, le starter fait partir les voitures une à une en laissant de la place entre chacune, les pilotes prendront ça pour un tour de chauffe, s’attendant gentiment pour faire un départ lancé en troupeau le tour d’après. Pas de coup de pare-chocs comme à la belle époque, mais quelques beaux dépassements pour ravir les spectateurs.
Mercedes
Enfin dernière démo du week-end, placée sous le signe de l’étoile Mercedes, a permis aux spectateurs de voir rouler 2 Mercedes W196. A ne pas confondre avec la W126, la Classe S du début des 80’s, la W196 n’est autre que la F1 qui a donné à Fangio deux de ses titres de champion du Monde de Formule 1 pendant les saisons 1954 et 1955, saison durant laquelle la concurrence avec Stirling Moss fut rude, lui aussi sur une Mercedes W196 ! Pour conduire ce morceau d’histoire, qui de mieux qu’un double champion du monde de F1 ambassadeur de la marque ? Vous aurez reconnu Mikka Hakkinen le célèbre finlandais qui semblait peu à l’aise au moment de s’élancer dans cette auto qu’il découvrait…
La seconde W196 en configuration « Streamliner », version entièrement carrossée pour les circuits rapides comme Monza ou Reims, était confiée à un autre vainqueur en Formule 1, Jochen Mass toujours aussi communicatif et joyeux d’être à Goodwood. Cette démonstration était comme voir en mouvement une page de l’histoire de Mercedes en compétition avec ces deux autos jumelles aux lignes complètement différentes… Pour compléter le garage IWC dans les paddocks, une troisième flèche d’argent complétait le duo 54-55, une W25 similaire à celle au volant de laquelle Rudolf Caracciola a remporté le Championnat Européen en 1935, une autre auto magnifique et historique pour Mercedes.
Crédit photos @ Kevin Goudin