Alors que vient de s’ouvrir les portes du Mondial de l’Auto, avec un secteur automobile en pleine mutation environnementale, sociétale et technologique, que propose le salon de Paris d’attrayant… ou de décevant ?
3 coups de cœur
N°3 : les deux grands constructeurs français qui ont fait l’effort d’exposer. Renault et Peugeot maintiennent le Mondial de l’Auto sous perfusion grâce à de beaux stands. Loin du faste des éditions pré-COVID, ces marques ont tout de même assuré le principal : des nouveautés et des concepts excitants. Sans nos constructeurs nationaux, la part de la passion aurait été réduite à quelques constructeurs marginaux et des exposants « périphériques ». Les stands Sport Auto ou Vilebrequin mettant en avant des voitures magnifiques, mais rarement des nouveautés.
N°2 : Alpine n’a pas encore une gamme très variée, se contentant de décliner son A110 dans une multitude de versions. Mais l’A110 R (lire ici) est vraiment réussie esthétiquement. Moins extravagante qu’une Porsche Cayman GT4, elle respire tout de même le sport intensément. Elle est entourée sur le salon de deux prototypes. Un relativement réaliste : la A110 E-ternité (lire ici), version électrique. Un autre semblant tout droit sorti du jeu Gran Turismo : la Alpenglow (lire ici). En espérant qu’elle préfigure une Alpine concurrente de la Peugeot 9X8 aux 24H du Mans dans les années à venir.
N°1 : Devalliet Mugello 375F. Vous aimez la Lotus Seven et sa descendante Caterham, mais vous aimeriez malgré tout un peu plus de confort et de place pour partir en week-end ? La Mugello pourrait être la réponse. 220 ch tirés d’un 1.6L d’origine Peugeot, accouplé à une boite Mazda MX-5, 680kg (à sec) et un châssis moderne. C’est ce que propose le petit constructeur basé dans les environs de Grenoble. Une alternative crédible et française à l’icône anglaise.
3 déceptions
N°3 : Tous ces constructeurs absents !!! Pour quelle raison ? Est-ce l’investissement demandé aux exposants ? Le retour sur investissement en ventes et en image qui n’est plus intéressant ? La concurrence des médias numériques ? Dans tous les cas un salon sans les premiums allemands, les marques de luxe et de sport, c’est tout de suite moins attirant. Quand il est possible de voir plus de voitures de constructeurs différents dans les allées d’une zone commerciale de banlieue que dans un salon aux ambitions internationales, c’est qu’il y a un problème. Le Mondial de l’Auto pourra-t-il s’en relever ?
N°2 : les constructeurs chinois ne sont pas à prendre à la légère. Ne serais-ce que pour leur importance sur leur marché d’origine. Mais pour l’instant leur présence en Europe reste marginale. GMW (Great Wall Motor) et BYD (Build Your Dream) les géants de l’empire chinois présentent sur le salon surtout des SUV électriques. Il y a bien quelques berlines aussi, mais rien de bien passionnant. Il y a bien la Ora Funky Cat, avec son look rigolo de petite citadine enjouée. Mais rien ne garantit qu’elle sera commercialisée en France. Et si la version GT pourrait donner envie avec ses 170 ch (électriques), il n’en reste pas moins qu’à 1 600kg le bébé, elle aura du mal à se faire une place dans le cœur des amoureux des petites GTi.
N°1 : Le stand France. Pourtant l’idée était bonne. Rassembler quelques petits constructeurs français pour mettre en valeur le savoir faire de nos artisans : Devalliet, Genty Automobile, Beltoise, KGM. Mais si les deux premiers cités jouaient bien le jeu avec une volonté de partager et présenter leurs (chouettes) réalisation, les Mugello et Akylone, les deux derniers ne semblaient pas particulièrement motivés pour parler de leurs autos. Des voitures de courses électriques certes, mais plutôt engageantes et qui donnent bien envie. On aurait aimé avoir l’occasion de discuter avec les concepteurs mais cela ne semblait pas être leur priorité.
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