A défaut d’accréditation délivrée par l’ACO, c’est avec l’équipe Alpine que j’ai pu découvrir les 24 Heures du Mans, une première pour moi. Au programme de cette unique journée de samedi, accès au paddock Alpine et visite du stand LMP2, visite des points stratégiques du circuit (Esses de la forêt et Porsche, 1ère chicane des Hunaudières, virages du Karting, de Mulsanne, d’Indianapolis), rencontre avec l’écurie de course Signatech-Alpine (A460 #36) et DC Braxi Racing (A460 #35), rencontre avec le management de la marque dieppoise, aux anges avec la 5ème place de l’équipage #36 et la victoire en LMP2.
Course contre la montre
L’hospitality Alpine est idéalement située, entre la sortie des stands et la courbe du Dunlop, donnant une vue imprenable sur la piste via une belle terrasse. La course y est retransmise sur grand écran, en direct bien évidemment, avec en bonus le classement en temps réel et les caméras embarquées dans les deux protos A460, dont les images sont affichées sur deux écrans supplémentaires. L’immersion dans la compétition y est totale permettant de vivre intensément tous les faits de course (départ, dépassements, incidents, arrêts aux stands, changements de pilotes, ravitaillements, etc…).
Pour plonger encore plus dans l’ambiance de l’équipe Alpine, la visite du stand est impressionnante pour un visiteur néophyte. Le port du casque – type HiFi – branché à une récepteur radio HF permet d’écouter toutes les communications stand/voiture entre ingénieurs et pilotes. L’autre point remarquable, c’est l’ordre et le calme qui y règne. On accède au stand par l’arrière, côté parking des concurrents via une allée où sont parqués les motor-home des équipes et les camions ateliers. L’entrée est confinée et déjà sont stockés les pièces d’usure des voitures : roues (pneus et jantes marqués et numérotés), pièces aéro en fibre de carbone (ailerons, flaps), nez et capots. Puis on accède ensuite aux espaces télémétriques internes en liaison avec ceux du muret des stands. L’espace restant du box est dédié à chaque voiture, donc quand tout va bien en course, il est vide à part les mécanos qui y sont en fonction. Tout arrêt de la voiture y est millimétré et réalisé dans un ballet sans faute où chacun a sa place et son rôle bien défini, efficacité absolue. Seule la tension qui s’installe dans ces moments trahi l’importance des enjeux. Concentration et détermination sont palpables dans les moindres faits et gestes, dans les moindres regards, que ce soient des mécanos, aux ingénieurs en passant par les pilotes.
Ensuite, direction via une navette, sur les principaux spots aux abords de la piste. J’y retrouve les photographes dûment accrédités par l’ACO. La première chose qui frappe est la vitesse des voitures et les bruits qui les annoncent. Chaque marque, chaque modèle est reconnaissable entre mille. Si les accélérations sont fulgurantes, alors comment décrire les freinages… hallucinants. Les distances de ralentissement sont réduits à l’extrême et la force pour y parvenir se lit dans la couleur orangé des disques de freins carbone. Même les LMGTE sont difficiles à saisir tant elles sont véloces, que dire des protos LMP1 et LMP2 ? Ce sont de véritables avions ! Je laisse mon appareil photo en déclenchement, ces instants sont trop rares… L’après midi passe vite, trop vite et bientôt la nuit s’annonce. Le temps est venu pour moi de quitter l’équipe Alpine. Je ne souhaite qu’une chose, revenir l’année prochaine !
Tous mes remerciements à Alpine et l’équipe Signatech-Alpine pour leur accueil. Magnifique victoire en LMP2 pour la marque dieppoise qui revient sur le devant de la scène, de très bonne augure pour la future Alpine de route.
