Le 12 juin 1999, dans la portion d’Indianapolis du circuit des 24 Heures du Mans, la Mercedes CLR n°5 lancée à plus de 300 km/h perd l’appui et commence à décoller, tel un avion, puis tourne trois fois en l’air avant de s’écraser sur les arbres en bord de piste. C’est l’un des accidents les plus célèbres et les plus spectaculaires de la course automobile moderne. Personne ne croit une seconde que le pilote est en vie. Les pace-cars et le personnel de sécurité accourent à son secours. Et pourtant, à la stupeur générale, Peter Dumbreck s’en sortira indemne. L’édition 1999, marquée par cet accident spectaculaire, restera aussi comme la course ayant vu s’affronter tous les plus grands constructeurs une dernière fois avant la fin du siècle.
Ne vous fiez pas à la couverture de ce troisième opus consacré aux 24 Heures du Mans, dans la collection Plein Gaz chez Glenat. C’est bien Christian Papazoglakis qui en est l’auteur, comme les deux volumes complets 24 Heures du Mans 1964-1967 – Le duel Ferrari-Ford et 24 Heures du Mans 1968-1969 – Rien ne sert de courir… avec Jacky Ickx. Pour le reste de ce troisième volume, c’est un nouveau duo de dessinateurs, Bad et Paquet, qui est à la planche à dessins, pour le meilleur, mais aussi pour le pire tant certaines scènes ou véhicules sont mal rendues, avec des perspectives gauches (1ère case, page 1 !) ou des personnages difficilement ressemblant. Et c’est bien dommage de rester sur cette impression de déception, concernant les reproductions, car le scénario est pointu et basé sur une solide documentation. LF Bollée le scénariste raconte le souvenir de cette course mémorable qu’il à lui même couverte en tant que journaliste.
L’accident de la Mercedes CLR n°5, heureusement sans mort d’homme, ne fut pas le seul incident de course. Pour la marque à l’étoile l’objectif est la victoire face à Toyota. Mais sur le circuit de la Sarthe, on ne gagne pas les 24 Heures tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie. L’écurie allemande mettra fin à l’aventure, avec son retrait consécutif à l’envolée de Dumbreck, dernier incident en date depuis les deux autres enregistrés, lors des essais. Il ne reste plus que BMW et Audi pour défendre l’Europe et briser l’élan de Toyota. Mais l’écurie japonaise va boire la coupe jusqu’à la lie, avec l’accident de Thierry Boutsen sur la Toyota GT-One n°2, à l’origine de la fin de la carrière du pilote belge. C’est la BMW V12 LMR de l’équipage Dalmas/Martini/Winkelhock qui gagne, dans une fin de course à suspens, digne de l’édition 1969, quand Ickx avait devancé Herrmann de 120 mètres.
L’atmosphère typique de l’épreuve mancelle y est décrite au cœur des coulisses, où l’on croise les pilotes (Henri Pescarolo, Franck Lagorce, Mark Webber, Peter Dumbreck, Sébastien Bourdais, Stéphane Ortelli, Eric Comas, Jean Marc Gounon, etc…) comme des patrons d’écuries (Don Panoz, Jean-Pierre Jabouille, André de Cortanze, etc…). Un album de BD bienvenue pour compléter votre collection des 24 Heures du Mans.
Vous pouvez feuilleter l’album > ici <
Collection : Plein Gaz
Format : 240 x 320 mm / 48 pages
Façonnage : Cartonné
EAN/ISBN : 9782344005910
Quel dommage! Avec des dessins aussi beaux, cela aurait pu être un magnifique album, mais des couleurs horribles! (même un amateur débutant aurait fait mieux) , gâchent le travail. Des ombres portées qui frisent le ridicule, les rouges plus proches d’un étal de charcutier!! et une méconnaissance de la couse ( route marron ou jaunasse!!!! phares des bolides tous blanc !!!!!!!! et j’en passe ).
Bref une cata …
je vous en remercie ; j’en ai profité également pour rajouter de la doc supplémentaire sur mon blog.
Une bonne année “Vrombissante” à toute l’équipe !
Bad
Bonjour Bad,
Nous vous remercions de votre message rectificatif. Nous avons corrigé notre article en conséquence.
Bien à vous
Cordialement,
Je suis Bad, l’un des 2 dessinateurs de l’album. Concernant les dessins des page 40 à 46, c’est le dessinateur Paquet. Plus d’infos et de visuels de mon travail sur Bad-BD.blogspot.com