Alors que la marque dieppoise a fêté son 60ème anniversaire en dévoilant peu avant le départ des 24 Heures du Mans l’Alpine Célébration, l’Alpine A450b a dû abandonner à la nuit tombée sur une sortie de piste de Paul Loup Chatin, ayant réalisé le meilleur chrono à son volant aux qualifications.
Partie en 5ème position des LMP2, l’Alpine restait au contact des leaders de la course en occupant la 6ème place de la catégorie. Paul Loup Chatin ayant pris le départ, il laissa ensuite le soin à Nelson Panciatici d’entamer une belle remontée vers le podium. La stratégie s’était alors adaptée aux divers événements, notamment suite à une longue neutralisation qui était à l’origine d’un quintuple relais de Nelson. Parti pour un unique ravitaillement avec les mêmes pneumatiques, il bénéficiait de l’entrée en piste de la voiture de sécurité pour faire le plein, chausser de nouveaux pneumatiques hard et repartir pour trois autres relais !
Cette stratégie et le rythme de Nelson amenaient l’Alpine A450b en 3ème position. Ses coéquipiers, Vincent Capillaire et ensuite Paul Loup Chatin lui succédaient au volant chaussés de pneumatiques plus tendres afin de continuer à remonter sur la tête de course. Mais au deux tiers du relais l’Alpine A450b sortait de la piste à Mulsanne. Conseillé par ses ingénieurs, Paul Loup Chatin tentait en vain de remettre en marche sa voiture durant plus de deux heures. L’équipe Signatech-Alpine décidait alors d’annoncer l’abandon vers deux heures du matin.
Nelson Panciatici reste malgré tout positif, déclarant : « Nous avions pris un bon départ et la stratégie choisie nous aurait donné un avantage déterminant pour la suite. Lancer ma course avec un quintuple relais d’emblée était une nouvelle expérience. J’ai pris un immense plaisir au volant de l’Alpine A450b. La voiture était extraordinaire. Nous étions très performants. Tout se déroulait comme prévue mais le Mans reste une épreuve difficile avec de nombreux pièges. Une sortie arrive parfois en sport automobile, il faut savoir l’accepter car cela fait partie du jeu. C’est dommage, car je suis convaincu que nous aurions pu faire quelque chose de bien. Si je devais avoir un regret à exprimer ce serait mon manque de réussite en qualifications où je n’ai fait qu’un seul tour avant de rencontrer une slow zone, vu le temps, je pense que cela devait faire quelque chose de bien. L’Endurance m’a appris à partager les bons et les mauvais moments, l’année dernière on était sur le podium, aujourd’hui c’est un jour « sans », on se rattrapera l’année prochaine ! »
Paul-Loup Chatin précise : « Tout se passait bien. L’Alpine A450b était parfaite et j’étais en confiance. Au freinage de Mulsanne, j’ai tapé dans les freins et j’ai instantanément perdu le contrôle pour aller heurter le rail à droite. J’ai tout essayé pour repartir. En liaison avec l’équipe, j’ai fait une cinquantaine de manipulations et une centaine de tentatives pour redémarrer durant plus de deux heures. Je ne comprends pas comment c’est arrivé. La voiture avait un comportement exceptionnel et tout le monde avait fait un très bon travail. J’aurais aimé aller au bout et prendre encore plus d’expérience. »
Vincent Capillaire : « Nous avions fait une excellente entame de course. Chaque pilote était sur un très bon rythme et la stratégie était parfaite. Nous savions où nous allions et nous avions une belle carte à jouer. Ne pas finir est dur quand on pense à l’énergie, au travail et à l’investissement de l’équipe et des partenaires dans ce projet. C’est le sport. Rendez-vous donc en 2016 ! »
Alternant moments d’émotions, de satisfactions ou de déception, l’équipe Signatech-Alpine a su faire preuve d’un formidable esprit d’équipe. Rendez-vous sur le circuit du Nurburgring en Allemagne pour la quatrième manche du Championnat du Monde (FIA WEC) les 29 et 30 août.
Source CP Alpine & Communication Startrace
Crédit photos @ Alpine, Kevin Goudin & Raphael Dauvergne