2017 : Haro sur l’automobiliste !

Lorsque j’ai créé AutomotivPress, j’étais loin de me douter, qu’un jour, vous lecteurs/lectrices et nous, serions des masochistes. Et bien si, à ma grande stupeur, aujourd’hui, aimer l’automobile est un bien grand défaut. Avoir son permis de conduire, puis posséder une voiture en sont des autres, bien que sources de revenus inépuisables pour l’état. Mais qu’importe, soumettre l’automobiliste et le punir, c’est une illustration du sado-masochisme : “confrontation philosophique entre la pensée de l’homme bon par nature et l’homme mauvais, qui doit brider ses passions” (cf Wikitionary). 2017 est le poteau d’exécution pour nous les coupables du Co2, les “bagnolards” de tous poils, les “petrolheads” outragés, les camés de l’octane, avec un lot de sanctions revues à la hausse. 2017, c’est “Crimes et Châtiments”…

La pollution, l’arbre qui cache la forêt…

Bien évidemment, tous les acteurs des transports sont focalisés sur les émissions polluantes aussi nocives pour la santé que pour notre environnement. Et même si les transports routiers n’en sont pas la première cause (derrière l’habitation et l’industrie), qu’importe, la facilité à punir l’automobile est si facile qu’elle en devient un sport national ! Aujourd’hui, il est bien mal venu d’aborder un sujet qui fâche (tabou même) : la qualité du réseaux routier et son entretien aléatoire. Pourtant, l’actuel “discours politiquement correct” ne cesse de nous rabâcher les oreilles du bienfait de la voiture autonome peu polluante, respectueuse de son environnement. Mais c’est sans se soucier du réseau routier dégradé sur lequel elle va devoir rouler. Et je ne mentionne pas l’augmentation du prix des péages des autoroutes…
Notre collègue Morrissette Racing a publié un excellent article à ce sujet, que je vous recommande de lire > ici <.

D’ailleurs, parlons en de la voiture de demain, mue par la fée électricité. Le nouveau “Bonus/Malus” est un martinet dont les franges sont bordées de lames de rasoirs. Fini les 750 € de bonus pour les véhicules hybrides. Les supprimer est une aberration. Et pour nous “amateurs de sportives”, c’est la corde au coup qui nous attend, puisque, entre 147 et 190 gr/Co2, c’est tout simplement un surcoût de 1050 à 9973 €, doit une augmentation de 250% dans le pire des cas ! Seuls épargnés, par cet impôt déguisé en taxe, les véhicules électriques… et encore, dont le prix de vente serait inférieur à 40000 €. Exit donc les Tesla et autre BMW i3… Ah, mais pas grave, de toute façon les marques françaises ne sont pas présentes dans ce segment… Vous avez dit “protectionnisme” ?! C’est dernière mesure est actuellement en suspens, mais pour combien de temps encore. Et je ne vous parle pas de la nouvelle vignette Crit’Air, opération lucrative pour l’état qui vient déjà d’empocher 4,2 M€ de la vente de ces vignettes. Devra-t-on faire immatriculer sa voiture à l’étranger pour échapper à ces mesures discriminantes et démesurées ?
Je vous laisse lire le très bon article à ce sujet de notre amie Miss280ch > ici <.

Et même parmi les défenseurs du véhicule électrique, le discorde règne. Voici que l’hebdo “Les Inrocks”, summum de la bobo-ïtude, critique violemment le fondateur des BlueCar, la citadine 100% électrique du Groupe Bolloré. Oui, oui, en cause le « gigantesque fiasco » d’Autolib’ jugé non rentable. Ben voyons. Même si à titre personnel je ne suis pas un grand défenseur des BlueCar – pour leur technologie de batterie aussi couteuse que dépassée et inappropriée – je ne peux que saluer l’effort industriel et financier qu’impose un programme comme celui ci. Mais voilà, Bolloré avait promis 29000 points de recharge en France et aujourd’hui, toujours rien au compteur. Trop cher à déployer, cet investissement est trop lourd pour le groupe breton. N’est pas Tesla qui veut, installant ses Super Chargeurs le long des grands axes routiers français.
Nos amis du site AutoCult.fr ont répondu aux Inrocks, par un très bon article que je vous conseille de lire > ici <.

Alors oui, j’étais loin de me douter que j’allais pousser un coup de gueule, dès ce début d’année… Mais ça fait du bien, même si ça n’arrangera rien. Il faut que les choses soient dites : “On en a gros !”